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Audience & modèle économique

Publié par Danielle Attias le Mercredi 22 Mars 2006, 15:39 dans la rubrique Bric à brac - Version imprimable

Source : Technorati

Voici un article intéressant publié la semaine passée dans le Nouvel Economiste : Download Article_Le_Nouvel_Economiste_10mars2006.pdf

Désolée pour cette info qui n'est pas de la première fraîcheur, mais l'article en question reprend plusieurs des thématiques abordées dans ce blog, notamment celui des business models de la presse en ligne.

Ici Edouard Laugier traite le cas de la presse quotidienne et s'appuie sur les témoignages de Yann Chapellon, directeur général du Monde Interactif et de Philippe Jannet, directeur des éditions électroniques des Echos.

La "course à l'audience" ne prend pas tout à fait la même teneur pour ces deux titres. Certes, les deux peuvent s'appuyer sur des marques fortes, voire une certaine aura. Toutefois, leur positionnement les oblige à rechercher l'équilibre économique de manière différenciée. D'un côté, Les Echos édite et distribue des contenus spécialisés, qui peuvent même être perçus par leur public de cadres "d'aide à la décision". Par rapport au Monde, qui édite et distribue des contenus d'information générale et lutte contre la commoditisation de ce type de contenus, il est plus facile de tarifer ses services d'information. D'autant que Les Echos s'appuient sur une clientèle de type "corporate", ce qui permet de vendre des abonnements en B2B.

On a donc d'un côté le modèle "tout-payant" des Echos, et de l'autre le modèle "mixte" du Monde, qui connaît un succès croissant parmi les titres diffusant des contenus d'informations générales. Cette ouverture du titre généraliste fragilise-t-il le titre papier ? Ce danger pointé par le journaliste est contourné depuis longtemps par les dirigeants du Monde.fr : a priori, les lectorats des deux supports sont différents et Internet permet de toucher des publics plus jeunes. La mixité du modèle permet simplement de ne pas seulement dépendre des revenus publicitaires.

Les études de quelques économistes que j'ai pu lire à ce sujet confirment cette intuition d'une faible cannibalisation par le site Internet d'un journal papier ; cf. notamment l'article de Matthew Gentzkow sur le Washington Post ici.


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