L'idée
Ce blog regroupe les articles publiées par des bloggeuses. Inscrivez-vous pour pouvoir ajouter des weblogs à la liste des weblogs tenus par des femmes qui ne sont pas des suivi de vie/journaux intimes.Les fleurs sauvages
Source : Le blog du bouchon 
Est-ce parce qu'over-blog s'est tu pendant une journée, laissant ses utilisateurs et lecteurs face à un écran noir ?Est-ce parce qu’à 5 heures ce matin-là, juste avant d’aller me coucher, j’ai écouté les oiseaux commenter cette tardive arrivée du printemps que plus personne n’espérait ? Est-ce parce que mister Fender a prononcé le mot campagne samedi soir ?Toujours est-il que ce dimanche, lorsque mon regard s'est posé sur ces fleurs, négligemment posées dans un seau noir sur le trottoir de cette petite rue parisienne, l’odeur des prairies m’est revenu en tête. L’odeur des fleurs sauvages cachées dans de hautes herbes. Le souvenir des siestes en forêt, mon chien en bas du rocher qui m’abritait. La mémoire de ces moments, assise sur la cime des pins, à se laisser balancer par le vent tout en contemplant le fourmillement des humains en contrebas.L’envie de fouler l’herbe pieds nus, de s’y allonger, de regarder les insectes s’affairer, de suivre du regard un papillon s’envoler, de mâchouiller un brin d’herbe. Le désir de remonter sur une moto et de partir seule, telle une bulle d’air, dénicher ce brin d’herbe, loin de cet univers bétonné et de ces jardins artificiels dans lesquels l’humain se complait. Loin de cet univers de ferraille, de verre, de plastique et de bitume, des matériaux inventés par l’espèce humaine pour meubler ses espaces de vie. Loin de ces lieux où les seules illusions de rêve s’étalent dans d’immenses panneaux publicitaires vantant les vacances dans les villages Thomas Cook, ou s’écoutent à la radio avec l’appel de ces appartements en vente à Marrakech.Loin de cet univers technologique qui, sous le prétexte de nous ouvrir les portes du monde, nous enferme devant un écran.Ce petit bout du monde, ces pages que vous lisez, je le mets désormais au chômage technique. Je reviendrai quand j’aurai l’illusion d’être redevenue technologiquement correcte. Me connaissant, ça ne sera pas très long. Il suffit que j’arrive à faire partir cette odeur, entêtante, enivrante, engluée dans mes narines. Celle des fleurs sauvages. Fleurs sauvages mettan un peu de désordre dans un monde urbain