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Mort aux blorpions

Publié par le Lundi 17 Avril 2006, 14:47 dans la rubrique Bric à brac - Version imprimable

Source : Technorati

Le Phtirus pubis est un petit animal trapu, ressemblant à un crabe, et pourvu de fortes griffes, qui a le chic pour se placer dans des endroits très intimes. Il se manifeste ensuite par une démangeaison croissante. Il passe d’un individu à un autre au gré des contacts rapprochés.Je n’avais pas eu la chance d’en attraper au propre, mais je constate que je fais désormais partie des heureux propriétaires, virtuellement du moins. L’un d’entre eux vient de s’accrocher sur mon site, après être passé chez Nanaimo, chez L Che, chez Vini, et si ma mémoire est bonne chez Madison. Il peut être d’ordre politique, mais il y a le pseudo-scientifique qui veut parler aux petits hommes verts que j’ai entraperçu chez Christophe Borhen.Phtirus internetus se diffère d’un autre parasite cousin, Pediculus internitus, par sa méthode. Phtirus établit un lien (trackback) tandis que Pediculus laisse un commentaire du genre « sympa, ton blog ». Le second est plus discret, animé par des intentions commerciales (passer son permis de conduire ou gagner au loto comme sur le blog mort-né de la vie inavouée d’un avocat sans c). Le premier est plus agressif, et doit avoir un ego inversement proportionnel à sa taille (cf. plus haut pour la description). La troisième catégorie, Humanicus timiditus, est plus inoffensive, et laisse des traces désespérées, du genre « pourrais-tu m’aider à parler de mon site ».Je suppose qu’en allant faire un tour sur le site de ces charmantes et attachantes bestioles, leur cote s’élève. Ils arrivent ainsi dans les hauteurs, les blogs les plus lus, se sentant investis d’un pouvoir qu’ils n’ont pas, et qu’ils n’auront jamais. Mais il y a une méthode beaucoup plus simple, chers parasites : laissez des commentaires pertinents sur les blogs qui vous intéressent, et les gens viendront à vous… si vous racontez quelque chose d’intéressant.Cher Phtirus que je viens de virer de mon site, je n’aimerais pas te rencontrer dans la vie. Parce que tu dois être bien mal dans ta peau pour agir ainsi et t’apparenter à un morpion. Même mes rates que certains avaient surnommées Peste et Choléra, sont plus sympas que toi. Tu devrais arrêter de lire La métamorphose de Kafka, ça ne te réussit pas. Et je vais te décevoir, si tu prends le temps de lire ce billet : ce n’est pas mon maigre lectorat, qui vient allégrement de passer la barre des 30 adresses IP (ce qui me convient tout à fait), qui t’apportera une quelconque renommée.Et si tu veux voir la tête de tes cousins, le site de l’université libre de bruxelles regorge de photos basse et haute définition pour les gens de ton espèce. Tiens, j'ai même trouvé une petite famille. Charmante, n'est-ce pas ? A ton image assurément.Je ne partage pas les conseils sur la méthode d'élimination, ni l'analyse de Cyril Fievet, rédacteur en chef de Netizen, qui préconise l'indifférence. En revanche, je suis entièrement d'accord avec ses derniers mots. Chers lecteurs non parasites, existe-t-il un moyen virtuel de virer ces blorpions, le néologisme fort justement inventé par Cyril Fievet (et dont je reproduis l'article ci-dessous) ? Peut-on former une coalition anti-blorpion ? Sinon, j'ai une solution plus radicale. Mort aux blorpions ! Le billet de Cyril Fievet :Observant une recrudescence d'un usage particulier sur les blogs, je propose un néologisme : "blorpion".Contraction de "blog" et de "morpion", le terme me semble bien caractériser les comportements de certains blogueurs. A l'instar de son équivalent pubien, le "blorpion" s'accroche à vos basques et ne vous lâche pas. En général, il vous déteste et consacre une énergie démesurée à vous le faire savoir. Pourtant, le blorpion est souvent l'un de vos plus fidèles lecteurs. Non seulement lit-il votre blog avec avidité mais il est souvent le premier à y laisser des commentaires, désobligeants bien sûr. Du reste, il traque aussi vos autres contributions sur d'autres blogs, comme s'il comptait boire chacune de vos paroles pour mieux s'y opposer.En première analyse, le comportement du blorpion semble gravement puéril ou simplement paradoxal (s'il vous déteste, pourquoi vous lit-il ?). Mais en réalité, il relève très probablement de la pathologie. Le blorpion adulte semble avoir fait du précepte "on se crée en s'opposant" son mot-ordre et sa raison d'être. Notez que la démarche peut avoir du sens, pour gagner en notoriété en fustigeant systématiquement un blogueur plus connu, attirant au moins un peu de curiosité de la part de lecteurs peu au fait de la démarche. Mais c'est hélas souvent une jalousie maladive qui caractérise le mieux les agissements du blorpion qui, s'ils sont parfois amusants, finissent toujours par être casse-couilles.Toujours est-il que la présence de blorpions sur un blog finit par démanger. J'en ai chopé deux récemment, je sais de quoi je parle. Le pire est qu'on ne sait pas vraiment où on les attrape. Ca peut être en ayant de mauvaises fréquentations sur d'autres blogs, tout autant qu'en ne faisant rien de spécial - à part exister et tenir un blog.Si vous aussi, vous avez attrapé des blorpions, mon conseil : ne faites rien (même pas un rasage de près). Car seule l'indifférence, même si elle suppose une volonté de fer de votre part, viendra à bout du blorpion (parfois appelé, plus communément, "gros con").


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