L'idée
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Source : C'est com' si...
Ce samedi a été l'occasion d'une petite escapade en Pays de Bigorre pour rencontrer des membres du Convivium Slow Food local. Nous y avons également retrouvé des représentants de la Fondation pour la Biodiversité de Slow Food International (venus d'Italie) rencontrés la veille autour d'une table toulousaine. La rencontre était placée autour du Porc Noir de Bigorre, produit reconnu dans l'Arche du Goût de Slow Food. J'avais déjà goûté ce produit mais j'étais ravie d'en apprendre plus sur ce cochon noir...
Nous avons été accueillis trés chaleureusement à Arné avec une dégustation de produits locaux: ventrèche de Porc Noir, oeufs de poules noires de Bigorre, et du Barrousse.
Le Barrousse est un fromage de vache produit dans la Vallée d'Arran. Nous avons eu la chance de déguster une version très jeune et au contraire trés affiné (je crois avoir entendu 27 mois d'affinage!).
Autre produit local, les poules noires de Bigorre ont comme principale caractéristique de produire des oeufs dont la coquille est blanche.
Aprés une réunion rapide mais efficace (c'est peut-être une caractéristique des "Slow Food People", on prend le temps de prendre du bon temps pour ensuite être plus productif?!), nous avons été visiter un élevage de porcs noirs.
Dans un pays assez fermé aux échanges, la race de porc noir a été préservé de tout métissage avec les porcs blancs (ou roses?) d'origine anglaise. La production est malheureusement restée trés confidentielle et a failli disparaître. En 1980, on ne comptait plus que quelques spécimens en Bigorre... Depuis, des efforts ont été faits pour préserver et valoriser cette production. Celle-ci ne peut cependant que rester confidentielle en raison de son coût: un porc noir doit engraisser entre 12 et 14 mois pour 7 mois pour le porc blanc. Ces porcs sont élevés en plein air, avec une densité tout à fait respectable (25 porcs à l'hectare). J'ai été frappée par le comportement de ces animaux qui sont trés posés et calmes. Cela est évidemment dû à leur qualité de vie, mais la race étant proche de cochons dits "sauvages", cela m'a beaucoup surpris. Nous avons pu les approcher de trés près sans qu'ils ne soient ni effrayés ni aggressifs.
Je rajoute quand même ces 2 photos que j'aime bien (bien que floue pour la première, ça correspond à l'atmosphère poussièreuse de leur abri et puis surtout je trouve marrante la tête de celui qui est allongé au fond!)...
La productrice nous a même confié que l'on pouvait sans problème approcher les bébés, sans craindre les foudres de la mère. Inutile de préciser que ce type d'élevage est à mille lieues de ce que j'ai pu connaître en Bretagne...
Nous avons aussi pu constater l'impact de ce type de petites productions (à la base essentiellement vivrières) sur l'environnement: petites parcelles clôturées par des haies.
Enfin, nous nous sommes rendus chez un couple d'exploitants pour y goûter leur excellent jambon avant de repartir vers Toulouse...
Pour les Toulousains qui veulent goûter ce produit, je sais qu'on en trouve à la coupe et en libre service au Lafayette Gourmet.