L'idée
Ce blog regroupe les articles publiées par des bloggeuses. Inscrivez-vous pour pouvoir ajouter des weblogs à la liste des weblogs tenus par des femmes qui ne sont pas des suivi de vie/journaux intimes.17 mai: Journée mondiale de lutte contre l’homophobie
Source : Le blog de moi
Parce que dans plus de 80 pays l’homosexualité est encore pénalisée et parce que dans ceux où ce n’est plus le cas la stigmatisation tue encore (au propre comme au figuré). Une fois n’est pas coutume, petit cocorico de coq djem (espèce très prisée des coqueleurs soit, comme chacun sait, des amateurs de combats de coqs) puisque le fondateur de cette journée - accessoirement président de An Nou Allé association dont il m’est arrivé de parler une ou deux fois sur ce blog (pourquoi vous rigolez ?) - n’est autre que le martiniquais Louis-George Tin. On aurait pu croire, naturellement presque, que la France reconnaît cette journée or il semblerait qu’il n’en soit rien. Celle-ci est pourtant célébrée dans plus de 50 pays et reconnue par le Parlement européen, la Belgique, le Royaume-Uni, le Mexique, le Costa-Rica par exemple… Je ne peux m’empêcher, à la lumière de l’actualité récente en France , de me dire que décidément les choses ne s’arrangent pas du moins au plan politique . La circulaire de Bernard Kouchner demandant “aux consulats de refuser d’enregistrer les Pacs dans les pays qui prohibent la vie de couple hors mariage de deux personnes de sexe différent ou de même sexe ”, l’affaire Emmanuelle B. et la condamnation de la France par la Cour européenne des droits de l’Homme, l’affaire Frédéric Minvielle déchu de sa nationalité en raison du mariage qu’il a contracté aux Pays-Bas avec un autre homme… C’est moi où ça commence à faire un peu beaucoup ? Le fait que la France vienne, par la voix de sa Secrétaire d’Etat aux droits de l’Homme, apparemment tout juste de se raviser par rapport au soutien à accorder à une résolution Onusienne qui permettrait d’obtenir la dépénalisation universelle de l’homosexualité ne change absolument rien à ce sentiment d’ailleurs. Du coup, il me semble y avoir une relation de cause à effet entre cette non-reconnaissance de la part de la France de la journée en question et l’absence dans la presse écrite généraliste d’articles à ce sujet. Une rapide recherche “Google actualités” montre que le sujet n’est apparemment pas vendeur ce que confirme la visite de la page d’accueil de mes 6 “le.fr” (sites que je visite journalièrement au réveil histoire de me faire une idée des misères du monde soit lemonde.fr, lefigaro.fr, lenouvelobs.fr, lejdd.fr, lexpress.fr, liberation.fr) puisque seul Le Monde y consacre un article digne de ce nom (article qui a d’ailleurs disparu de la page d’accueil depuis mais la récente annonce de Rama Yade va peut-être donner un second souffle à la visibilité médiatique de cette journée !). L’article, “Entretien avec Daniel Borillo: “contre l’homophobie le combat est mondial”” je le recommande d’ailleurs dans son intégralité même si deux choses ont principalement retenu mon attention. Ces persécutions contrastent avec les pratiques de l’Antiquité, qui tolérait, voire valorisait, certaines formes d’homosexualité. Comment expliquer qu’elle n’ait pas connu ce que l’on appellerait aujourd’hui l’homophobie ?
L’Antiquité gréco-romaine baignait dans un climat de tolérance à l’égard de l’homoérotisme, mais les pratiques homosexuelles étaient très codifiées. La seule forme d’homosexualité acceptée était la pédérastie, c’est-à-dire les relations initiatiques entre un jeune éphèbe qui allait avoir des responsabilités publiques et un homme aristocrate adulte. Car cette société profondément misogyne condamnait fortement le fait qu’un homme libre – romain ou grec – assume le rôle passif, c’est-à-dire qu’il se comporte sexuellement comme une femme . Il ne pouvait donc le faire que s’il était un éphèbe – qui était alors dans un rapport d’apprentissage de la masculinité – ou un esclave – qui était dans une situation sociale inférieure. Si la réponse de Daniel Borillo pouvait mettre un terme à cet espèce de “mythe” qui veut que dans l’Antiquité c’était mieux du moins en terme d’acceptation de l’homosexualité se serait très très bien. C’est fou comme cette croyance idée perdure encore de nos jours dans nos communautés… quoiqu’en dise Platon (private joke). Aujourd’hui, quelles sont, à vos yeux, les discriminations qui persistent, en France , à l’égard des homosexuels ?
La France manque d’une véritable politique de prévention de l’homophobie à l’école et dans la formation des policiers ou des magistrats, mais la principale discrimination est inscrite dans la loi : c’est le refus de l’homoparentalité et du mariage entre couples de même sexe . Pour moi, cette revendication ne nie pas la différence des sexes : ce sont la liberté et l’égalité , pas le masculin et le féminin, qui constituent des valeurs démocratiques. Je viens de lire un rapport de l’Unicef qui affirme que vingt millions d’enfants sont aujourd’hui orphelins dans le monde : je me dis que l’urgence, c’est d’accueillir ces enfants, et non de débattre de la différence des sexes, comme le font les opposants à l’égalité . Depuis une dizaine d’années, plusieurs pays européens commela Belgique, l’Espagne ou les Pays-Bas ont ouvert le mariage et la filiation aux couples de mêmeexe. Considérez-vous que cette évolution est ” inéluctable “, selon le mot de Luc Ferry ?
L’histoire ne se fait pas d’elle-même : elle est faite, jour après jour, par les mouvements sociaux. Si le mouvement gay et lesbien continue son combat, oui, ce changement de législation sera inéluctable. La France rejoindra ainsi l’Espagne, où le mariage est autorisé et où l’homosexualité s’est banalisée, ce qui est la situation idéale. Mais il faut se méfier des discours démobilisateurs, car les acquis sont toujours fragiles: l’exemple de la Pologne des frères Kaczynski hier ou de l’Italie de Berlusconi aujourd’hui montre que les retours en arrière sont toujours possibles. Homoparentalité et mariage. Les sujets qui fâchent. Parce que faut quand même pas déconner déjà qu’ils nous laissent vivre et fréquenter les mêmes lieux de sociabilité qu’eux… ! L’égalité ? Mais non, ça c’est pour noyer le poisson. Notre but ultime, autrement appelé gay agenda (ça m’a toujours fait mourir de rire cette expression), est bien d’imposer au monde notre style de vie décadent. Rien d’autre. Et croyez-moi cette histoire, sous couvert des droits de l’Homme à respecter, n’est autre que le plus grand péril auquel devra faire face la famille et par delà elle la société surtout après notre victoire en Californie. Bref. Mais ne vous inquiétez donc pas chers compatriotes vu les propos du candidat Sarkozy durant la campagne présidentielle il semblerait que vous soyez tranquilles sur ce point pour au moins 4 ans encore…