L'idée
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Source : Le blog du bouchon 
5h10 du matin. Je viens de finir ce sacré éditorial sur la loi sur l'eau. Entre un bouchon fiévreux (pourquoi toujours lors du bouclage?) et un édito pas facile, je ramais.A 3h30, je crois halluciner en tombant sur cette dépêche AFP écrite par ma confrère en face de moi, et décrite dans le billet précédent. Ces dépêches sont réactualisées en temps réel sur le site de l'Assemblée nationale. Surtout celle-ci, dont la teneur me met dans un état d'excitation que je n'aurai jamais cru possible pour une loi, et encore moins à cette heure tardive.Contexte: la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale a voté le projet de loi "en l'état" la nuit dernière. Ce matin, conférence de presse de la ministre et de son staff.Evénement: au même moment, la commission des finances retirait trois financements dans la loi, ce qu'annonce cette dépêche. Trois financements cruciaux pour que collectivités et départements puissent faire leur boulot correctement.Le type de journal dans lequel je travaille n'a pas les moyens de se payer l'AFP. Précieux AFP que certains considèrent comme LA source d'info, et dont d'autres s'en servent comme une alerte à l'information, qu'on revérifie derrière. Alors on le récupère comme on peut. Mais là, je viens de découvrir une nouvelle porte d'entrée, directement connectée à l'actualité parlementaire, ce qui va m'être utile pour la suite des débats parlementaires. Un peu comme les jeux du stade, on risque d'assister à de sacrées bagarres, un groupe de pression derrière chaque député.La loi est censée rentrer en débat parlementaire le 9 mai. Avant même son arrivée dans l'hémicycle, elle se voit ratatinée sur ses fondamentaux.Par ailleurs, cette loi rentrait avec 1000 amendements à l'Assemblée nationale. 1000 ! A titre de comparaison, la loi DADVSI sur les droits d'auteurs avait 261 amendements en première lecture au Sénat et la loi sur l'égalité des chances, 610. Pour une loi qui, a priori, n'a pas la même couverture médiatique que ces deux autres, le nombre d'amendements montre bien que le sujet est majeur (même si tout le monde s'en moque, vous lecteurs en premier).Ça fait huit ans que cette loi est attendue, et elle a déjà laissé quatre ministres sur le carreau. Enfin, façon de parler, parce qu'ils sont partis pour une raison très simple: changement de gouvernement. Voynet, Cochet, Bachelot et Lepeltier sont tous passés par le toboggan de sortie. Aujourd'hui, c'est à Nelly Olin que revient la charge de faire passer cette loi avant l'été. Pourquoi ce délai? Vacances parlementaires le 14 juillet. Et application si possible au 1er janvier 2007, pour se caler sur le 9e programme d'intervention des agences de l'eau. Les explications sur la gestion de l'eau en France viendront plus tard, si ça intéresse quelqu'un.Briefée, gonflée à bloc par son staff, Olin met le paquet pour que la loi passe.Alors Clearstream, on s'en moque! Décalez moi cette affaire d'un mois et demi, pour que cette loi, qu'on avait fini par appeler l'arlésienne à la place de son nom réel LEMA, puisse enfin passer.Ça va saigner à l'assemblée nationale! Et là, ça m'intéresse.Les trains qui partent à l'heure n'intéressent pas les journalistes, c'est bien connu. Ce qui est moins connu, c'est le fait de défendre le point de vue de ses lecteurs. Je ne suis pas sure que ça soit très bien. Il va falloir que j'approfondisse ce sujet, surtout après une discussion avec mes confrères Faney et Loma mardi dernier.Hop, au lit. Demain si le bouchon va bien, je dois l'accompagner sur une sortie scolaire avec aller-retour vertical (pas de voyage) dans une montgolfière. L'accompagnatrice va être dans un de ces états... Aïe aïe aïeEt demain soir, répét de blues rockOuille ouille ouille