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Nos ancêtres les Gaulois

Publié par le Lundi 8 Mai 2006, 04:23 dans la rubrique Bric à brac - Version imprimable

Source : Technorati

A Noël, pour le repas familial que nous organisons un an sur deux avec toute la tribu issue de la Mère et de la Tante (7 enfants + 8 petits enfants), j’avais décidé de lancer un sujet d’actualité, histoire de réveiller tout le monde entre le foie gras et le ti’punch. Il s’agissait de la loi sur les bienfaits de la loi sur la colonisation sur les rapatriés dont un article sur les bienfaits le rôle positif de la colonisation avait fait marcher quelques rotatives (dont un excellent papier sur l’histoire familiale publié dans le Nouvel Observateur).Làs ! Arès avoir fait un petit sondage auprès du cercle familial restreint (parents answering 5 minutes later and sisters who didn't care much about that), j’ai du renoncer, de peur d’être obligée d’appeler SOS médecins pour réanimer d’éventuels morts par attaque du voisin au couteau, entre les anciennes et les nouvelles générations (j’omets bien évidemment de mon propos la marmaille, toute occupée à regarder Shrek et à se rouler des patins en douce dès six ans. Une honte !). Mon père m’a presque menacé de me déshériter si j’engageais le sujet, c’est dire ! Alors, de peur de perdre aussi trois poules et une cuve de récupération des eaux pluviales, j’ai doublement renoncé.Mais il se trouve que depuis, j’ai reçu cette vidéo (vous pouvez aussi cliquer sur la photo, il y a un autre lien). Il s’agit du premier prix sur le concours lycéen sur les droits de l’homme du mémorial de Caen. Environ 10 minutes de présentation par Aurélie Janice Bayimbi, du lycée Pernock du Lorrain (Martinique), dont la plaidoierie portait sur "Brisons ce silence trop longtemps maintenu", pour l'enseignement de la vérité concernant l'esclavage et la traite négrière. Je ne suis pas forcément d’accord avec tout ce qu’elle dit, notamment sur le fait qu’elle mette en exergue l’absence de l’apprentissage du créole à l’école en omettant de dire que c’était la politique de l’État pour l’ensemble des régions françaises (breton et basque notamment). En revanche, je me souviens très bien d'avoir lu cette phrase sur "nos ancêtres les Gaulois", dans les livres sur l'enseignement aux Antilles que j'avais empruntés à ma grand-mère enseignante (ce qui était vrai pour une partie de la population vivant sur ces îles). Mais le propos est instructif et cette petite maîtrise la rhétorique. Et puis il y a tous les autres prix, que je n’ai pas encore écoutés.Bonus : voici le concours pour les grands dont c’était cette année la 17e édition. **************** Au moment où j’écris ce billet, je fais une petite recherche (déformation professionnelle) et tombe sur cette dépêche repêchée sur le site de l’assemblée nationale (avec un bijou orthographique au beau milieu).Esclavage: Baroin contre l'initiative des parlementaires UMPPARIS, 5 mai 2006 (AFP) - 0h30 heure de Paris - Le ministre de l'Outre-mer, François Baroin s'est déclaré vendredi opposé à l'initiative des quarante députés UMP qui ont demandé à Jacques Chirac d'abroger un article de la loi Taubira sur l'esclavage."Je me déclare opposé à cette proposition et cette initiative (bien initiative)", a déclaré M. Baroin à la presse dans les couloirs de l'Assemblée nationale."Le débat est derrière nous. Il faut célébrer cette date et la commémorer, ne pas renouveler, raviver ce qui pour beaucoup d'Antillais représentent des blessures"."Ce débat a animé la société française pendant plusieurs mois, il a été animé par une comité pour la mémoire de l'esclavage et a permis au président de la République d'annoncer la date d'une double mémoire, celle de l'esclavage et de son abolition"."L'esprit du président de la République est d'apporter une vision universelle à la portée de cette date du 10 mai qui place la France au premier rang des pays qui ont reconnu l'esclavage comme crime contre l'umanité", a poursuivi le ministre.Quarante députés UMP ont demandé vendredi à Jacques Chirac d'abroger un article de la loi Taubira sur l'esclavage, arguant de la similitude formelle entre cet article et celui abrogé dans la loi sur les rapatriés, qui évoquait le "rôle positif" de la colonisation. ************ Pssssittt : sur le site du mémorial de Caen se trouve une exposition sur le thème de « vivre sans pétrole » (à retrouver à partir du lien, parce que le webmaster, franchement...). Bien que trouvant le thème fort intéressant, je me demande si le mémorial de Caen ne cherche pas de nouvelles idées d’exposition pour justifier de sa survie. Je dois avoir l’esprit mal tourné. Mais franchement, quel est le rapport entre ce thème et l’objet du musée ? Il ferait mieux, dans la suite de l’expo sur Anne Franck, en faire une sur les noirs, les tziganes, les homosexuels, les prostituées, ceux qui croyaient à d'autres schémas politiques, bref tous les autres décrétés parias par les Nazis et enfermés dans les camps. Pour lutter contre la discrimination raciale, dont une journée a été déclarée par l’Unesco le 21 avril de chaque année (information en français et en anglais). À ce titre, la lecture de cet ouvrage ne peut qu’aider à une meilleure appréhension de ce qui s’est passé. Si l’écriture de Michelle Maillet n’est pas forcément au rendez-vous (pour moi en tout cas), cet ouvrage et sa préface sont un appel à l’anti-communitarisme primaire que certains peuvent développer, faute de s’être souvenu que la déportation organisée visait beaucoup de monde.

Moi qui voulais faire un billet court, c'est rapé raté. Ça doit être l'effet du planteur (maison, forcément), que je viens de déguster. Haut de page


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