L'idée
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Source : Carnet de bord
Sa vie durant, Vincent Van Gogh a écrit à son frère Théo. Pour lui raconter ses peines, pour lui demander de l’argent, lui décrire ses doutes, mais ses joies également, son énergie retrouvée, son contentement ou sa déception face à son propre travail. Son talent était immense et ses œuvres font aujourd’hui l’objet des convoitises les plus folles. Mais lui est mort misérable, à demi-fou… Comme je l’ai déjà fait assez souvent, dans ma dernière lettre, j’ai répondu d’une façon laconique à certaines questions. Ne va pas t’imaginer que je sois continuellement d’humeur froide et âpre - ce que Mauve appelle “mon humeur au savon vert” ou “mon humeur à l’eau salée”. Admettons que ma lettre était écrite au savon vert ou à l’eau salée; ce n’est tout de même pas plus mal que de me montrer trop sentimental. Tu dis: Tu le regretteras un jour. Mon vieux, je crois que j’ai déjà nourri dans ma vie bien des regrets de cette espèce. Je voyais arriver ce qui est arrivé, j’ai essayé de couper court, je n’y suis pas parvenu; enfin, ce qui est, est. Je le regrette pour le moment? Non. A vrai dire, je n’en ai pas le temps . Je me passionne de plus en plus pour le dessin, comme un marin pour la mer. Vincent Van Gogh, dans une lettre de 1882 à son frère Théo, alors qu’il séjournait à La Haye (Lettres à son frère Théo, éd. L’imaginaire/Gallimard, page 165). Pour certains d’entre nous, les épreuves sont des défis à relever, des obstacles qui, une fois surmontés, nous auront rendus plus forts. Pour d’autres, ce sont des pierres qui s’entassent sur notre chemin, des poussières qui s’accumulent et finissent par nous empêcher de respirer. Dans un cas comme dans l’autre, il nous faut toujours rester debout, tête haute. Et à chaque pas succède un autre pas. tags : Vincent Van Gogh