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Source : Le blog du bouchon 
Tuesday 06/01/2006
Riverbank state park swimming-pool
Il est prévu que la température dépasse les 100°F aujourd’hui. Décision est donc prise la veille d’aller à cette piscine de Spanish Harlem que nous fréquentions à l’époque. Arrivée tardive pour s’apercevoir que l’entrée est gratuite aujourd’hui pour tous, la municipalité ayant décidé de combattre la chaleur à sa manière. Dans la piscine intérieure, un cours d’aquagym. Aretha Franklin s’époumone sur la sono, tandis que des femmes d’un certain âge et d’un tour de taille conséquent exécutent des figures composées et imposées sous les injonctions de la professeure, la cinquantaine musclée. Ces dames sont majoritairement noires et âgées, mais on y voit aussi des femmes blanches, tout aussi grosses et âgées, des jeunes noires et minces, et même deux garçonnets d’une dizaine d’années. La musique est délibérément dans le registre des « oldies », des années 50 et 60. Un seul homme parmi les élèves. Blanc, très âgé, sa barbe blanche tombant en pointe au milieu de la poitrine, le torse très musclé, il se pavane parmi ses dames, son regard les caressant l’une après l’autre. La présence d’autant d’éléments du sexe féminin a du être sa raison de s’inscrire au cours.
Ce cours est dans la piscine couverte, tandis que la populace locale, nous y compris, s’ébat dans la piscine en plein air. À un moment cependant, les baigneurs sont priés de se rapatrier à l’intérieur, pour qu’ait lieu un spectacle de 10 minutes. En fait, il s’agit de la professeure effectuant une démonstration à l’attention de ses élèves. Un pied en l’air, ses mains dessinent des arabesques dans le ciel. Au moment précis où je pense à Muriel Hermine, cette championne française de natation synchronisée à divers Jeux olympiques, la prof jaillit du fond de l’eau , brandissant un petit drapeau américain sous les applaudissements de ses élèves. Peut-être fut-elle, elle aussi, une championne olympique dans des temps anciens ?
Post datem
Entrée du parc par la 135e rue : les courts de tennis
Ce parc est construit sur l’une des stations d’épuration de la grosse pomme, station que l’on ne voit quasiment pas et que l’on ne sent jamais. Preuve d’une intégration urbaine particulièrement réussie, le parc comprend de nombreuses activités essentiellement utilisées par la communauté habitant Spanish Harlem. Beaucoup d’activités sportives, mais on y trouve aussi des jardins communautaires et des activités récréatives pour les gamins. Et, fait typiquement américain, la piscine est ouverte aux personnes en chaise roulante. C’est ainsi que j’ai vu arriver une mère suivie de la marmaille, poussant le grand-père sur sa chaise. Le grand-père fut placé au bord de la piscine, et protégé du soleil par le port d’une serviette tandis que la marmaille sautait à l’eau en compagnie de la Mama. À un moment, sa petite fille sortit de l’eau et voulut lui mettre une casquette. Casquette mise de travers, ce qui provoqua l’hilarité de l'aïeul, qui ainsi ne reste pas chez lui à se morfondre, mais vient contempler avec des yeux bourrés de malice sa famille se rafraîchir un peu. Je ne suis pas sure d’assister à une telle scène en France , vu la faiblesse des infrastructures accessibles aux handicap és (oups pardon ! aux personnes à mobilité réduite pour parler politiquement correct).
Liens :
Le site de Muriel Hermine, et celui de son associationUn plan pour situer le Riverbank state park par GoogleQue faire dans ce parc par des parents new-yorkaisLe site du département des espaces verts de New York concernant le Riverbank state park
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