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Une journaliste, un premier roman, deux soupirs

Publié par Fabienne le Lundi 18 Septembre 2006, 09:20 dans la rubrique Bric à brac - Version imprimable

Source : Technorati

Fière de moi je suis. J’ai acheté le premier romain de Martina Chyba. Ce n’est pas ce qui me rend fière, mais vous allez comprendre en lisant la suite. Martina Chyba (qui est d’origine tchèque comme toutes les Martina et comme chacun sait) est chroniqueuse et productrice à la TSR. Avant, elle présentait Mise au point et elle me tapait sérieusement sur le carafon. Maintenant elle anime Scènes de ménage, une émission sympathique au format original, qui s’intéresse à la vie de tous les jours, à la vie privée, aux sales mioches enfants, au couple et à la sexualité. Les chroniques sont courtes, impertinentes, c’est agréable à regarder et à écouter. Je ne sais jamais quand ça passe, mais quand je tombe dessus, je regarde. Alors quand j’ai lu que Martina (permettez, Mme Chyba, que je vous donne du Martina) sortait un roman, je me suis dit “tiens, ça pourrait être pas mal”. Son roman parle de gens. Ça s’appelle “2 femmes 2 hommes 4 névroses” (sans ponctuation, notez bien). La mise en forme est intéressante puisqu’elle mêle extraits de blocs-notes perso, narration, statistiques, tableaux… Je ne sais pas si c’est pour faire djeune dynamique mais le “concept” - mot galvaudé s’il en est - est original. La forme elle-même, c’est à dire le style (mais voui, rappelez-vous les analyses de style à l’école) est indigeste. Apparemment Martina ne peut pas faire des paragraphes de plus de 5 lignes. Genre nan, strop long à lire. Mouais. Faut dire qu’on est dans la génération sms et Martina a sans doute voulu suivre la tendance du très court, de l’info-flash, dans l’esprit Matin Bleu, je suppose. Même ses personnages le disent: “(..) et cette phrase est beaucoup trop longue décidément ce n’est pas mon truc.” (page 49) Bref, Martina est aux antipodes d’Albert Cohen. Ce qui n’est pas grave en soit, mais cela donne un aspect terriblement décousu à l’ensemble et page après page, c’est visuellement insupportable. Ensuite, Martina (et là j’avoue qu’elle m’a beaucoup déçue) est adepte du gag rajouté entre parenthèses. Exemples: “(..) ceux qu’on a envie de caresser sur la statue du David de Michel-Ange, quitte à déclencher l’alarme (à l’oeil).” ou “Aujourd’hui, (rin)gare à celles qui n’ont pas de garçonnet au bras et même plus bas si entente.” ou encore “Le problème n’est pas … technique (ta mère).” Une seule occurrence m’aurait peut-être fait sourire avec indulgence, mais là on assiste à un festival qui rappelle ce vieil oncle toujours à demi-bourré qui adore faire des gags subtils du type “comment vas-tu(yau de poêle)”. Insupportable et crétin. Quant au fond, l’histoire n’a pour moi aucun intérêt. J’aurais pu poursuivre ma lecture si j’avais eu un soupçon de sympathie pour un des personnages. Mais là, franchement, bof. Donc - et c’est là que je suis fière de moi - j’ai stoppé la lecture à la page 72 et je ne lirai pas les 153 pages restantes (oui, son roman ne fait que 225 pages; il faut dire qu’avec un style pareil, on ne peut pas vraiment tenir la distance. C’est déjà étonnant qu’elle en ait tartiné plus de 50 pages). Sans regret. Désolée, Martina. Essayé, pas pu. tags : Martina Chyba, TSR,


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