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Jabberwocky

Publié par Fabienne le Mardi 31 Octobre 2006, 14:01 dans la rubrique Bric à brac - Version imprimable

Source : Technorati

Lewis Carroll était écrivain, photographe et mathématicien. Lorsqu’il partit enseigner au collège Christchurch à Oxford, il sympathisa avec la famille du doyen Liddell, et notamment avec la petite Alice, qui lui inspira toute une série de récits, dont les fameuses Aventures d’Alice aux pays des merveilles (Alice in Wonderland), Les aventures d’Alice sous terre, De l’autre côté du miroir (Through the Looking Glass), La chasse au snark, etc. Lewis Carroll aimait jouer avec les mots et en inventa d’ailleurs beaucoup. Dans le premier chapitre de “De l’autre côté du miroir”, on trouve son fameux poème, Jabberwocky, qu’Humpty Dumpty expliquera plus tard à Alice. Et si je vous en parle, c’est parce que j’ai retrouvé (pas tout à fait par hasard) une édition regroupant tous ces récits, mais en français (”Tout Alice” aux éditions Garnier-Flammarion poche), et que je ne peux qu’admirer le travail qu’ont accompli les traducteurs. Voici les deux premières strophes de ce poème si particulier: Jabberwocky `Twas brillig, and the slithy toves Did gyre and gimble in the wabe; All mimsy were the borogoves, And the mome raths outgrabe. `Beware the Jabberwock, my son! The jaws that bite, the claws that catch! Beware the Jujub bird, and shun The frumious Bandersnatch!’

Il existe plusieurs traductions en français. Celle d’Henri Parisot: Bredoulocheux Il était reveneure; les slictueux toves Sur l’allouinde gyraient et vriblaient; Tout flivoreux vaguaient les borogoves; Les verchons fourgus bourniflaient. Au Bredoulochs prends bien garde, mon fils! A sa grife qui mord, à sa gueule qui happe! Gare l’oiseau Jeubjeub, et laisse En paix le frumieux, le fatal Pinçmacaque! Celle d’André Bay: Le Berdouilleux Il était ardille et les glisseux torves Gyraient et gamblaient sur la plade Tout dodegoutants étaient les borororves Les chonverts grougroussaient la nomade. «Attention au Berdouilleux, mon fils! Ses crocs sont aigus et ses griffes pointues Attention à l’oiseau Jubjub, éfisse Le trop croacieux Barbentue.» ou encore celle de Frank L. Warrin: Le Jaseroque Il brilgue: les tôves lubricilleux Se gyrent en vrillant dans le guave. Enmîmés sont les gougebosqueux Et le mômerade horsgrave. «Garde-toi du Jaseroque, mon fils! La gueule qui mord; la griffe qui prend! Garde-toi de l’oiseau Jube, évite Le frumieux Band-à-prend!» Le poème Jabberwocky a également été traduit dans les langues les plus diverses, comme le latin Gaberbocchus Hora aderat briligi. Nunc et Slythia Tova Plurima gyrabant gymbolitare vabo; Et Borogovorum mimzebant undique formae, Momiferique omnes exgrabure Rathi. “Cave, Gaberbocchum moneo tibi, nate cavendum (Unguibus ille rapit. Dentibus ille necat.) Et fuge Jubbubum, quo non infestior ales, Et Bandersnatcham, quae fremit usque, cave.” Et si vous n’avez rien compris, passez donc de l’autre côté du miroir…


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