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Anonymat, pseudonymes et personnes publiques

Publié par Anne Dominique le Mardi 21 Février 2006, 18:36 dans la rubrique Bric à brac - Version imprimable

Source : Technorati

Très intéressant billet de Stephanie sur les vertus et les dangers de l’anonymat sur le Net. En bref, un nouveau blogueur talentueux l’a interpellée. Il veut garder un anonymat éclairé qui lui permette de concilier sa vie littéraire et sa vie sociale. Il se nomme lui-même Saturnin. Il entre dans le débat avec fougue comme un prince italien du XIXe… Je l’appellerais bien Gian Luca moi, l’anonyme intimiste. Je le vois tellement ténébreux, la fougue sous l’élégance toute florentine. Je lui souhaite bonne chance et belle vie dans la blogosphère. Saturnin, Gian Luca ou alors Alfred. J’adore les noms de scène. De grands artistes les endossent pour mieux tailler le personnage. Johnny Hallyday, ça rocke quand même plus que Jean-Philippe Smet. Vous aimeriez exposer un Poquelin sur votre cheminée en marbre, vous? L’utilisation du pseudonyme est comme un costume que l’acteur enfile avant de monter sur scène. Le procédé est reconnu et admis dans la littérature. Plus rare dans le journalisme. Sur le web, les codes sont encore flous. Un des pseudos que j’ai particulièrement aimés utiliser, c’est ce bon vieux grigou écossais, le Julius qui avec son pote Edmund recensait aux premières heures du web de proximité les endroits et les festivals où sortir dans la région. L’usage d’une identité d’emprunt ne nous a jamais empêchés de respecter le droit et d’écouter les avis des lecteurs. Mais il nous a autorisés une licence de ton que nous n’aurions pas eue si nous avions tenu ces chroniques pour des guides prestigieux comme le Michelin ou le Gault et Millau. Un pseudonyme peut aider à apprivoiser la création web, en écartant les limites mentales du “Qui écris-je?”. Je ne serais pas surprise de voir de nouveaux talents commencer à créer à visage couvert. Comme on cultive en serre une plante trop fragile au printemps naissant. Mais, parmi les blogueurs de qualité que j’admire en ce moment, beaucoup ont rendu publique leur identité. Les passerelles entre la présence en ligne et le monde réel sont de plus en plus nombreuses. Et les vraies relations ne se nouent qu’à visage découvert.


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