L'idée
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Source : Le blog de moi blog de moi sur Technorati">
Pour comprendre la genèse de ce billet je vous invite à lire ces deux articles du Monde : Raphaël Confiant et les Innommables L’innommable Raphaël Confiant ? (par Jacky Dahomay) Les trois textes (celui de Pinalie, celui de Confiant et celui de Vaillant) dont il est fait mention dans le premier article seront disponibles ici prochainement si j’arrive d’une part à trouver un format qui me permette de faire un lien et d’autre part à être sûre que je ne m’expose pas à des poursuites en les publiant (surtout celui de Confiant en fait). Il semblerait (je ne vois pas pourquoi je m’étonne finalement) que certains crient déjà au complot, à la cabale contre Raphaël Confiant… “Après tout qui dit que ce texte et de lui ??” ai-je notamment pu lire à droite et à gauche. Ce n’est pas un peu facile ? S’il vous plaît arrêtons. Ce texte n’avait pas vocation à se retrouver sur la place publique mais il n’en est pas à son coup d’essai. Ces propos sont dans la droite ligne de ceux tenus à l’égard de Serge Bilé et de Lilian Thuram. Il est temps de réagir et de dénoncer pour ne pas se diriger vers des lendemains qui déchantent… *** Citoyen le blog désormais ?! Toujours. Il a toujours été citoyen. Seulement il y a certains sujets que “j’évite” de traiter pas parce qu’ils me pose un problème particulier mais tout simplement parce qu’invariablement ils ramènent certains individus que je n’ai pas envie d’avoir ici. Pas envie. J’ai arrêté de fréquenter certains blogs ou certains forums pour éviter d’avoir à lire les propos de certains individus ce n’est pas pour les retrouver ici ! Vous me direz que j’ai la possibilité de modérer les commentaires. C’est le cas. Je les modère. C’est bien là qu’est le premier nœud de mon problème parce que cela m’oblige à les lire (les effets “pervers” d’une certaine conscience professionnelle) ! Et là j’avoue qu’au bout d’un moment, à force de lire certains propos au bout d’un moment je craque. Et ce n’est pas une image. Les conséquences de l’intolérance et l’ignorance à haute dose (le blog amplifiant certainement le phénomène), quelque soit la forme qu’elles peuvent revêtir (racisme , xénophobie, antisémitisme etc.) en plus de me révolter ; me rendent malade (physiquement malade). Alors quand il s’agit de se retrouver face à ceux qui s’en font le chantre ou pire qui excusent ce type de comportement… Mes quelques billets en rapport avec la tribu KA sont un cas d’école… Après ma “semaine tribu KA” je suis restée quelques jours à ne pas me sentir dans mon assiette. Quelque chose ne tournait plus rond. Vous savez comme quand vous savez que quelque chose cloche sans que vous ne parveniez à mettre le doigt dessus. Dans mon cas c’était quelque chose de diffus. Un certain dégoût. Des questions plein la tête. Et je me suis promis que ces gens là n’auraient plus droit à la parole sur mon blog . Je refuse de leur faire de la pub en parlant de leurs actions. Ca a été mon choix. Certains penseront (avec raison peut-être) que ce n’est pas la bonne solution et qu’au contraire il faut continuer à en parler pour dénoncer leur “doctrine” (si on peut qualifier ce tissu de conneries de doctrine). La tribu KA, Dieudonné, Confiant… Aucun rapport de prime abord. Ils se sont tous, à un moment ou un autre, désolidarisés les uns des autres d’ailleurs (en se reprochant mutuellement d’être trop ceci ou pas assez cela). Et pourtant. Même socle d’idées. Même fonds de commerce. Un peu comme De Villiers, Mégret et Le Pen… Vous me suivez ? J’en vois qui bondissent sur leur siège d’ici. Terrible analogie n’est ce pas ? Et pourtant. En quoi se serait différent ? Parce qu’il s’agit de prendre position pour le “peuple Noir”. Ah. Nous y voilà donc. Certaines idées sont donc désormais véhiculées au sein de nos sociétés (y compris aux Antilles donc) en copiant exactement la rhétorique ET la méthode que l’on reproche à l’autre et le traitant de raciste. Mais nous nous aurions le droit… au nom… Au nom de quoi déjà ? Ah si, au nom d’une abomination (l’esclavage et ses conséquences) qui “aurait fait” de nous des victimes perpétuelles en quête de réparations sinon d’identité pour certains. Et ce statut de “victime” nous donnerait tous les droits. TOUS. Vraiment ??! Et ceux qui dénonceraient ce type de comportement seraient invariablement des “assimilés”, des “nègres à blanc”, des “vendus”, des “bounty”… n’est ce pas ? Il semble que le moment soit venu, en ces temps de tentation obscurantiste, de relire Frantz Fanon. De reprendre “Peaux Noires et Masques Blancs“… De se souvenir de Luther King et de Ghandi. Il est temps . Elevons de nouveau le débat. Ne tombons pas dans la facilité en rejetant perpétuellement la faute sur l’autre. Pour finir je citerais Jacky Dahomay, à défaut de reciter Fanon : “Car, quoi qu’en dise Raphaël Confiant, le mal est bien radical, car inscrit dans la liberté même de l’homme. C’est la bête qui nous habite, universellement. Il y a des Noirs racistes, comme des Blancs ou des Juifs racistes. D’être descendants d’esclaves ne nous dispense pas de notre responsabilité. L’extermination de l’autre n’est pas le propre de l’Occident même si celui-ci, grâce à la domination technique, lui a donné l’ampleur que l’on sait. Tout homme, comme tout peuple et toute culture , porte en lui la tentation de l’extermination. Le Rwanda, ce n’est pas que la faute aux Blancs, cessons de nous raconter des histoires. Arrêtons de mettre nos faiblesses et nos impasses historiques sur le seul compte du colonialisme français. Ressaisissons-nous nous-mêmes ! En tout cas, la lutte est désormais ouverte aux Antilles entre, d’une part, ceux qui veulent faire évoluer nos sociétés dans des problématiques identitaires fermées, haineuses et obscurantistes et ceux qui, d’autre part, comme nous, pensent sincèrement que la question de l’identité ne pourra jamais se poser positivement en dehors du respect des droits fondamentaux de la personne humaine. Car, comme disait le célèbre Martiniquais Frantz Fanon, qui ne manquait pas d’humanisme, il s’agit de “lâcher l’homme”, tous les hommes y compris, généreusement, Raphaël Confiant.” J’ai choisit mon camp… Je me pose cependant toujours la question de celui (le camp) des élites et des élus martiniquais dont le silence sur “cette affaire” en plus d’être assourdissant m’est insupportable.