L'idée
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Source : Monde à l'envers 
Les douze « caricatures » du prophète Mahomet, publiées en septembre par le quotidien danois Jyllands-Posten puis reprises en janvier par le magazine norvégien Magazinet, puis condamnées par de multiples Etats musulmans, puis évoquées et reprises par la blogosphère, puis reprises par France-soir aujourd’hui, suscitent, c’est le moins qu’on puisse dire, la polémique.
Je ne peux pas m’empêcher d’ajouter mon propre grain de sel de bloggeuse débutante à l’affaire en apportant une petite analyse du concept en jeu : la caricature. Si je vous dessine un type aux cheveux longs, avec couronne d’épines sur la tête et cloué sur une croix, le tout dans un style « caricatural », vous saisirez immédiatement l’objet de mon message. En revanche, si je vous dessine un type barbu, enturbanné, un poignard à la main et deux femmes voilées derrière lui, vous penserez très probablement à un fanatique musulman, mais certainement pas au prophète Mahomet.
D’où l’absolue nécessité de légender le dessin par une phrase du style : « ceci est une caricature du prophète Mahomet ». Et si on a besoin de mettre ainsi les points sur les "i" pour que l’on comprenne de qui il s’agit, c’est bien que l’on a affaire à une non-caricature (ou à une caricature ratée). En effet, par définition, la caricature repose sur l’exagération de traits caractéristiques du sujet caricaturé et toute sa saveur vient de la reconnaissance immédiate qu’elle produit chez le spectateur.
Conclusion : cette histoire est surtout révélatrice des clichés, pour le coup bien "caricaturaux", qui constituent la représentation de l'Islam.