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Refus !

Publié par IreneDelse le Mardi 28 Février 2006, 22:36 dans la rubrique Bric à brac - Version imprimable

Source : Technorati

Cent fois sur le métier, comme disait le poète... Et cent fois aussi au bureau de poste pour infliger aux éditeurs le résultat de mes triturages de méninges, de mes élucubrations narratives, de mes petits délires en prose (et parfois même en vers) !

Donc, l'autre jour, dans mon courriel, je reçois une jolie petite notice... de refus. Pour "Décalage", une nouvelle de SF que j'avais envoyée à une revue quelques semaines plus tôt.

Point positif : la réponse est rapide. Autre point positif : ils ne se contentent pas d'une phrase toute faite (genre : "malgré des qualités d'écriture indéniable, votre texte n'a pu être retenu", etc.) mais donnent quelques précisions. En l'espèce, je me rends compte que j'avais mal ciblé mon envoi. Pour une revue au public assez jeune, qui offre dans ses pages avant tout de la BD et accessoirement des nouvelles, mieux vaut éviter d'envoyer un texte trop long à démarrer ou qui ne contient pas beaucoup d'action. Cela m'apprendra à y regarder d'un peu plus près la prochaine fois.

Au fait, pour savoir à qui envoyer un texte, ce n'est pas bien difficile. Un bon point de départ, c'est... la librairie ou la Fnac la plus proche ! Les revues sont sous vos yeux, on peut feuilleter, faire son choix, acheter celle(s) que l'on préfère. En lisant des revues, on peut découvrir des auteurs ou des groupes avec qui on a des affinités, dont on se sent proche. On découvre, par cercles concentriques, d'autres revues, des sites Internet, des associations, etc. Bref, on se fait une culture. Quoi, il n'y a pas beaucoup de revues chez le libraire du coin ? D'accord, dans ce cas, voyez les bibliothèques : on y trouve souvent des périodiques un peu rares. Visitez les foires et salons du livre où les éditeurs exposent. Profitez d'un séjour dans une grande ville pour écumer une librairie bien fournie. Sans oublier les vastes ressources d'Internet... Pas besoin de vous faire un dessin.

À partir de là, pour les genres relevant de l'imaginaire, un bon moyen d'en savoir plus, c'est de consulter le PGEFF (Petit Guide des Editions Faniques Francophones) sur le site de Quarante-Deux.org. Ne pas oublier de visiter les sites des revues qui en ont un, ni de lire les critiques d'anciens numéros, etc. Pour des recherches plus pointues, rien ne remplace le guide Arlit & Cie, de Roger Gaillard (éditions L'Oie Plate). Un bon millier de fiches techniques sur les revues et journaux littéraires en tous genres, avec des conseils de pro pour bien s'y retrouver.

Tout cela ne garantit pas que vous serez accepté : juste que de cette façon, un auteur maximise ses chances de voir un texte accepté par une revue. (Et bien entendu, ma récente mésaventure prouve que l'on peut malgré tout se tromper de cible.)

Dommage, tout de même, car je l'aime bien, moi, cette nouvelle. (J'aime toutes mes oeuvres, en règle générale. Sauf si je suis prise de découragement et que je me mets à les détester.) Et cela fait deux refus pour ma pauvre nouvelle.

Bon, pas de quoi paniquer. J'ai d'autres revues dans mon angle de visée, de quoi faire d'autres essais. D'autant que pour le moment, je place la barre assez haut en ne démarchant que les revues professionnelles. (Bref, les revues qu'on trouve en librairies et qui payent leurs auteurs.) Ce n'est pas parce qu'on écrit dans un genre dit "mineur" qu'on doit se contenter d'une situation économique mineure... Mais si rien ne marche, j'essaierai dans les revues associatives, fanzines et webzines.

Pas de raison de faire la fine bouche, c'est par là que j'ai commencé, il n'y a pas si longtemps de cela. Avec le défunt Poivre Noir, et puis Horrifique, au Québec (si, si, j'ai publié dedans... et plutôt deux fois qu'une !), et quelques autres. D'autant qu'aujourd'hui, avec les possibilités offertes par Internet pour faire connaître une revue (ou pour la publier en ligne), ces petits supports ne sont pas forcément négligeables en termes de lectorat.

Pour le moment, je refais chauffer l'imprimante et prépare deux nouveaux envois. Tôt ou tard, ce texte verra le jour, je n'ai aucune inquiétude.

P.S. Ceci était le 100ème billet publié sur ce blog. Pas à proprement parler un exploit, mais quand même une étape.

"Persistence, blind faith, stubbornness -- call it what you like, it is a necessity."

  -- Lois McMaster Bujold, "My first novel", in Dreamweaver's Dilemma, Nesfa Press


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