L'idée
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Source : Carnet de bord
Dans un article paru aujourd’hui dans la Tribune de Genève, Pascale Zimmerman interroge Jürgen Margraf (psychologue spécialiste de la gestion des risques à l’Université de Bâle) sur la question de savoir pourquoi le virus H5N1 nous fait tellement peur. Depuis le 1er janvier, 300 personnes se sont suicidées en Suisse, mais personne n’en parle. Nous avons atteint hier le seuil d’épidémie de la grippe. Elle tue chaque année, mais là aussi, personne n’en parle. Car il existe une loi en psychologie qui veut qu’on craigne démesurément l’exceptionnel, et qu’on minimise le danger que représente ce qui est quotidien. Une maladie qui dure et qui fait des millions de victimes, comme le SIDA, a fini par se banaliser, contre toute logique ! La manière dont on appréhende les risques (sanitaires ou autres) est purement subjective. L’extrême prudence est inscrite dans les gènes de l’être humain : Lorsqu’un de nos ancêtres préhistoriques entendait un bruit, s’il évaluait le risque avec une marge d’erreur trop grande, il mourait dévoré par un tigre. La prudence a donc été récompensée. Nous portons en nous les gènes de nos ancêtres les plus circonspects. D’où notre extrême prudence aujourd’hui. tags technorati: h5n1, grippe aviaire