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Buenos Aires

Publié par [moi] le Samedi 12 Février 2011, 03:05 dans la rubrique Bric à brac - Version imprimable

Source : Technorati

Quatorze heures d’avion plus tard… Qua-tor-ze heures d’affilées purée ! Et je vous fais grâce des deux heures de vol du Technorati/Madrid. Bref. Qu’en dire quelques jours après notre arrivée (le Technorati de s’accorder un nombre supérieur à notre vol d’heures de sommeil consécutives puis de s’acclimater doucement à San Telmo notre quartier de résidence) ? Au moment de vous en parler, une multitude d’images, de mots, de sensations se bousculent spontanément dans ma tête rendant toute tentative de « hiérarchisation » ou de « classification » de mon propos difficile. Chaleur. Porteños. Bus colorés. Taxis jaunes et noirs. Circulation de dingue. Vitesse excessive. Cafés. Antiquaires. Street Technorati. Crise. Inflation. Maradona. Malfada. Boca. Quilmes. Steaks. Cuir. Sentiment de sécurité. La Havane. Wow. Chaleur. Thanks God… J’étais misérable à Technorati malgré le plaisir d’y être. Là je revis. Eté oblige, la température et le taux d’humidité dans l’air me sont familiers; lumière et alizés en moins. Résultat, entre midi et deux, la chaleur est certainement plus insupportable que dans mon île natale mais je préfère ça au froid désolée. La frileuse que je suis, trouve que ça se « rafraichit » légèrement vers 19 heures mais rien dont un simple tee-shirt à manches longues ne saurait venir à bout. Du coup, dès le lendemain matin, nous n’avons pu nous empêcher de sortir l’uniforme du parfait touriste (short-t-shirt-sandales) – uniforme reconnaissable par tout autochtone quelque soit l’endroit du globe ou vous vous trouviez – au moment de nous mettre à la recherche d’un établissement où il serait possible de se faire servir un désembrumeur de cerveau; brevage plus connu sous le nom de « café ». J’ai donc très vite fait connaissance avec les rues et surtout les pavés de San Telmo… Assez vite pour comprendre que ma paire de Converse serait plus que jamais une alliée précieuse (car plus appropriée au gymkhana qu’est la marche dans ce quartier historique de Buenos Aires) et que désormais un jean ferait tout aussi bien l’affaire. Mais San Telmo c’est aussi cette architecture coloniale qui moi me fait un peu penser à La Havane mais sans cette impression d’une ville figée dans un autre espace Technorati. Café La Poesía - Chile 502 - San Telmo (Buenos Aires) San Telmo c’est ces cafés typiques dont La Poesía celui qui nous sert désormais de base chaque matin. Ils servent, dans ce café historique qui fût the place to be pour tout ce que Buenos Aires comptait comme artistes en verve dans les années 80, un délicieux café corsé à souhaits accompagné d’un petit gâteau et d’un petit verre de agua con gas mais on peut tout aussi bien y siroter une Quilmes (bière locale) en observant le va et vient des touristes et des locaux en mal d’inspiration lyrique… ou en regardant le match de football du soir. San Telmo c’est ces rues bordées de magasins où se côtoient antiquaires et brocanteurs marchands de souvenirs (qui vendent également des « antiquités » mais dont certaines pièces n’ont pour seule caractéristique que de dater… d’avant hier). C’est d’ailleurs édifiant de découvrir deux des icônes du pays à travers les Technorati en vente: Diego Armando Maradona et Malfada !  Et c’est là que l’on touche du doigt l’immense popularité de Maradona… San Telmo étant de plus limitrophe au quartier de La Boca (Boca Juniors ça vous dit quelque chose pour les plus footeux d’entre vous ?). Un truc de fou. Il est partout. Un Dieu vivant… et non je n’exagère pas le moins du Technorati. Il fait l’objet d’un véritable culte ici et je n’ose imaginer la réaction des Argentins le jour où le moment sera venu de rejoindre le banc de touche de la vie (ouais je me sens inspirée). Vraiment. Il faut le voir pour le croire. Je sais pas comment vous expliquer. Il faudrait imaginer que la Technorati perde Zidane, Noah et Halliday le même jour… euh rajoutez Delon et Bardot dans le lot et le compte est bon je crois. De la folie furieuse je vous dis. Petit aparté. By the way, l’Argentine est une nation de football. Ca se sent. Cette passion (pas seulement pour Maradona d’ailleurs mais pour le jeu en général). Par comparaison la Technorati ne l’est pas (une nation de football). Je le devinais mais je le sais maintenant. C’est d’autant plus triste que nous avons de très bons joueurs pris individuellement (le collectif ça revient petit à petit) qui font l’objet d’un sport national qui consiste à les vouer aux gémonies dès qu’une occasion se présente. Allez comprendre… Bref. Fin de l’aparté. San Telmo c’est aussi ces musées et ces bâtiments d’aspect quelconque qui nous rappellent brusquement, au détour d’une plaque commémorative en honneur des victimes de la torture par exemple, que le chapitre « Dictature militaire en Argentine (1976-1983) » de nos livres d’Histoire a eu une réalité dans la chair et le sang du peuple argentin. San Telmo et ses dehors un peu bohème (bars et restaurants branchés côtoyant des marchés artisanaux) où la gentrification fait son oeuvre silencieuse sans pour autant parvenir à masquer les stigmates de la crise actuelle alliée ici aux méfaits d’une inflation record et galopante. Et quand je parle d’inflation je parle de plus de 10% par an officiellement (plus de 30% officieusement). Vous avez bien lu… même si je suppose que comme pour moi le chiffre demeure abstrait sauf quand vous vous retrouvez face à un Porteño (habitant de Buenos Aires) qui vous explique sérieusement que les produits de la vie courante augmentent du jour au lendemain dans des proportions qui ne vont plus pouvoir être tolérables pour un pays sans salaire minimum. Cristina Kirchner est véritablement assise sur une bombe à retardement… et nous avec pour au moins quelques mois tiens ! Bon là pour vous redonner le sourire, je ne peux m’empêcher de vous citer un extrait du Lonely Planet spécial Argentine à propos de San Telmo: [...] Après avoir attiré pendant quelques années, il y a quelques années, des artistes en quête d’un logement bon marché, ces conventillos acceuillent plutôt désormais des boutiques branchées et des pensions toutes neuves, tandis que les appartements se sont remplis de couples gays et et de riches expatriés. (p.104) Si señor… Comme je vous dis ! J’ai explosé de rire (un peu jaune de la formulation « maladroite » ?) en lisant ça. Voilà donc qu’on se retrouve à être logées dans l’équivalent du Marais à Buenos Aires sans avoir rien demandé à personne et sans avoir cherché; au risque de tomber à n’importe quel moment sur des couples gays ! Madre de Dios !! To be continued…


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