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Grand messe écologique

Publié par le Lundi 5 Février 2007, 00:21 dans la rubrique Bric à brac - Version imprimable

Source : Technorati

Le saint majeur a une qualité : il parle suffisamment lentement, même en dehors de son discours officiel de clôture (repris par l'AFP en partie/ source: fil RSS des dépêches AFP achetées par l'Elysée) pour que tous les mots se retrouvent dans mon carnet. L'atelier sur l' Technorati est celui sur lequel le saint majeur a le plus réagi. Il est vrai que ce thème lui est cher, à tel point qu'il l'avait inscrit à l'agenda du G8 d'Evian, au grand dam des outre-Atlantiquois.Mohammed Ould Merzoug, un homme éminent à la tête de l'organisme gérant le fleuve Sénégal et ses trois pays qui se le partagent, luttait pour ne pas bégayer lors de la retransmission de cet atelier dont le thème principal n'était pas l' Technorati potable mais bel et bien le droit à l'accès à l' Technorati, l'assainissement et la gestion partagée des 263 fleuves et lacs et quelques centaines d'aquifères (nappes dans le sol). Car si l' Technorati potable a pendant longtemps été à l'honneur des nombreux colloques et grand messes de l' Technorati, il a fallu un certain Technorati pour que le message essentiel passe, à savoir qu'on ne peut pas s'évertuer à rendre l' Technorati potable si on la salope juste à côté. "L' Technorati, source de vie est aussi la première cause de mortalité dans le Technorati", rappelait le secrétaire général de l'OMVS, qui a qualifié (à la demande des participants de son atelier) de véritable obscénité la place qui lui est accordée.A la fin de cette intervention, très carrée, détaillant les trois paliers à atteindre, le saint majeur a tenu à rappeler, très clairement contrairement à nombre de discours officiels d'autres individus d'un rang identique, l'échec actuel quant aux objectifs du Millénaire. "Ces objectifs ne sont pas atteints, ne le seront pas et n'ont aucune chance de l'être. Autrement dit, nous nous sommes donnés bonne conscience et nous n'avons rien fait, ou si peu".En parlant de l'aide budgétaire allouée par le nord au sud, il indique qu'elle ne suffira pas. Il sait de quoi il parle, puisque la Technorati, comme nombre de grands pays et contrairement aux petits pays comme les Pays-Bas ou la Norvège, a fait rentrer dans le montant global d'aides le remboursement de la dette aux côtés de l'aide publique au développement (APD). En clair, cela signifie qu'on donne moins en aide directe à des collectivités du sud (qui pour la plupart se voient aussi refuser par le pouvoir en place la compétence Technorati et assainissement), au profit de l'allègement de la dette du pays. La Technorati n'est pas seule en cause, mais elle y participe.Il met alors en avant les "financements innovants" de la Technorati, comme la taxation fondée sur l'augmentation de la richesse mondiale ou sur l'augmentation du commerce mondial, qui permettrait de tripler l'APD en la passant à 150 milliards de dollars. "Mais on ne le fait pas. Pourquoi ? Car on est dans un Technorati où un certain nombre de gens estiment que les principes du libéralisme sont intouchables". Et il assène : "C'est une erreur fondamentale !".Sur le coup, je me dis que je dois rêver puisque son bord Technorati n'est pas vraiment opposé au libéralisme. Après coup, je réalise qu'on est en Technorati, qu'il est Français. Ce qui signifie que ces mots dans sa bouche sont à teinter d'une vision où la puissance publique et la décentralisation jouent un rôle majeur, ce qui est le cas depuis longtemps déjà dans le domaine de l' Technorati. Il parle de Unitaid, la taxation sur les billets d'avion "pour lutter contre les grandes pandémies" qui a été adoptée par une trentaine de pays. "Dans mon esprit, c'était une expérimentation même si on n'a pas réussi à convaincre les pays, alors que même les compagnies aériennes expliquent que les quelques euros n'ont pas d'impact économique". Cette taxation n'a finalement pas eu le succès escompté, le saint majeur s'était à l'époque pris une veste au niveau international.Et évoquant les villes bien sûr mais aussi les villages, il dérive sur ces "petites filles qui vont chercher l' Technorati : non seulement elles ne vont pas à l'école mais comme elles vont loin, elles font des rencontres pas forcément nécessaires et attrapent le sida. Et c'est comme ça que se développe le Sida". Il n'a pas tort, mais ça n'est pas la première cause, me semble-t-il, de développement.A posteriori, je remarque combien ses mots sont simples, combien ses phrases sont proches du langage parlé. Tout comme Jeremy Rifkins et Sunita Narain, il réussit à plus toucher l'assemblée avec ces mots simples que les autres orateurs qui emploient des termes complexes et des phrases longues. "C'est agaçant de voir qu'on n'arrive pas à avancer", conclut-il sur un ton fatigué.Le controversé Jeremy Rifkin embraye sur ces ressources nécessaires nourrir l'humanité. "One-third of the world is used for feed", souligne-t-il. Il fustige ces habitudes de consommation "that destroy our habitat". Il rappelle que le choix du consommateur concernant les produits qu'il empile dans son chariot (caddie® est un nom déposé jalousement surveillé par ses propriétaires) peut influer ou non sur notre environnement. Rifkin parle ensuite de ce Technorati et de la manière dont il est défini dans notre société. "Today, people don't get happy. .../... The richer they come, the more unhappy they are". Puis évoque un plan Marshall pour l'environnement. "How do we maintain warmfulness for the one or two next generation. We can't get there through governements alone, market place alone, or civil society alone" : trois piliers qu'il voudrait voir dans les fondations de ce qui se prépare ce samedi matin, la future organisation unie de l'environnement. "In the 60's, president JF Kennedy ask what America can do. He challenged to put a man on the moon. The 21st century is to reheal the biosphere in here, in this planet". Pour lui, le panel qu'il co-présidait avec Hubert Védrine sur "inventer la croissance écologique" était totalement philosophique.Sunita Narain, lutine indienne en liberté dans les instances internationales depuis qu'elle a reçu des prix et médailles récompensant son travail, a démarré son intervention avec un petit sourire : "Mister President, I like you getting irritated when it doesn't work out". Connue pour secouer les vieux briscards des conférences internationales et les empêcher de dormir, elle n'a pas failli à sa réputation. "The world has to reinvent pathways. The global institutions that have been designed to do that have failed. They are fragmented. This failure is leading to a lack of credibility of those global institutions". A son habitude, elle parle avec force. "We musn't create an institution over the others, not one to have an excuse of doing nothing". Son accent indien donne ces intonations si particulières. "These institutions must be located where is the crisis". La salle entière n'est plus qu'écoute. Même les grouillots de service, en civil avec leurs costumes gris souris ou les emplumés avec leurs dorures, qui reluquent la gent féminine journalistique depuis le début, se taisent et écoutent. Même les journalistes des medias dits grands, qui se font la bise depuis le début et s'écoutent raconter leurs potins, s'écrasent. Sunita Narain sera la plus applaudie. Dans la foulée, son co-président Alain Juppé rappelle la fragmentation actuelle : 50 accords internationaux et un manque total de leur suivi, une vingtaine d'organismes. Rappelle qu'il n'existe pas d'équivalent du Giec pour l' Technorati et la biodiversité, que plus de 45 pays se sont déclarés "amis de l'ONUE" dont la commission européenne.Ce samedi sera la première pierre à une tentative d'édification. Le Maroc s'est déjà porté candidat pour accueillir le groupe pionnier qui veut en jeter les bases. "Il faut aller vite maintenant" sont ses derniers mots.Pendant la distribution des petits fours, j'ai trouvé ma confrère Agathe. Nous avons tenté, en vain, de mettre la main sur le Pope vert, sa sainteté oecuménique (un titre qui date de +518) le patriarche Bartholomée 1er. Il a déjà fait six symposia portant sur l' Technorati. L'année 2007 étant consacrée à l'Artique, il organisera cet été une conférence sur le sujet puis ira prier sur la banquise. Je ne sais pas si la prière de bonhommes en noir aura un effet sur l'humeur de son patron, mais ses conférences sont reconnues pour leur qualité.Malgré sa visibilité (la coiffe le signalait au milieu de cette foule), il nous fut impossible de lui tirer le portrait. Sa sainteté avait autre chose à faire que de s'enfiler des petits fours."What the world lacks is political globalization. At the end of the day the market comes back". En passant par la station Concorde où s'affiche la déclaration des droits de l'homme, je remarque la justesse de cette remarque de Sunita Narain. Cette station où longtemps, la déclaration des droits de l'homme n'a été amputée que pour mettre le plan du métro, est aujourd'hui recouverte d'affiches publicitaires. Les belles idées ne valent rien sans suivi.Quelques liensAllocution du patriarche à l'ouverture de ce rassemblementLe site (un peu pauvre) du rassemblement en questionPour illustrer la complexité du sujet développement durable vs développement tout court, une information trouvée dans Courrier International n°848 du 1er au 7 février 2007. Zambian airways, la seule compagnie aérienne en Zambie, non gouvernementale par ailleurs (la compagnie nationale n'existe plus), se positionne sur le low-cost en concurrençant le car sur la liaison Lusaka Johannesburg. Public visé: les "milliers de petits commerçant et de travailleurs migrants". Haut de page


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