L'idée
Ce blog regroupe les articles publiées par des bloggeuses. Inscrivez-vous pour pouvoir ajouter des weblogs à la liste des weblogs tenus par des femmes qui ne sont pas des suivi de vie/journaux intimes.Hakuna Matata
Source : Le blog de moi
On se dit « un jour ». Une envie. Un rêve. Un truc un peu fou qui vous trotte dans la tête depuis quelques temps déjà . Et puis au détour d’une promesse, un jour où tout peut basculer, l’opportunité se dessine. Nettement. Assez nettement pour que vous puissiez véritablement vous rendre compte que des occasions comme celle-là vous n’en n’aurez pas vingt six mille. Même pas deux à vrai dire. Et tout ce que vous avez à faire c’est… lâcher prise. S’élever du carcan soit disant inextricable de sa vie de tous les jours avec ses pépites de problèmes dedans. Etre assez fou pour lâcher prise et sourire à l’avenir… puisque l’opportunité vous est offerte. Pas par inconscience. Non. En pleine conscience justement. Parce que la vie est trop courte. La vie est trop courte ! Et puis il y a eu la journée merdique de trop au boulot. La réflexion de trop. Non pas la goutte d’eau mais l’étincelle face à la brindille prête à s’enflammer que j’étais. Et hop. « Monsieur le Directeur,… » Du jour où l’opportunité s’est transformée en action. Du jour où mon sempiternel « un jour je prendrai une année sabbatique » s’est mué en instant « t » avec un changement de temps dans la conjugaison du verbe. Sans démissionner en plus. J’avais simplement oubliée que je vivais dans une zone où le risque para-sismique est très important. Très important. Séisme au travail. Séisme chez mes parents. Séisme chez la plupart de mes amis. Séisme… partout où j’annonçais la nouvelle. Un break ? Quelle idée ?! Et la conjoncture économique ? Et la crise ? Et le CAC 40 ? Et la lune ? Et la conjonction de Saturne-Jupiter ? Et whatever… Et après avoir compris que mes explications n’avaient finalement pas grande importance pour mon interlocuteur (et parce qu’on ne se refait pas) je me suis retrouvée un beau jour avec un petit refrain dans la tête. Un refrain qui revenait à chaque fois que quelqu’un me jetait triomphalement à la figure l’argument (auquel je n’avais certainement pas pensé sinon une idée aussi folle ne m’aurait pas traversé l’esprit, n’est-ce-pas ? – jeune écervelée que je suis – ) censé me faire changer d’avis illico presto après mettre frappé  la main contre le front en m’exclamant « mais c’est… bien sûr » !. Au lieu de ça tout ce qui me venait c’était: Hakuna matata, mais quelle phrase magnifique, Hakuna matata quelle chose fantastique, Ces mots signifient, Que tu vivras ta vie Sans aucun soucis, Philosophie Hakuna matata… Il faut voir le ridicule de la situation (je devine que ce n’est pas très difficile). De la folie. Me voilà , par exemple, incapable de focaliser sur le courroux et la déception (si, si je vous jure) de Madame Ma Mère parce que petite musique ET Timon et Pumba dans la tête ! Je ne sais pas si je dois remercier les studios Disney d’ailleurs. Parce que depuis que mon année off est effective (youpi !) je continue à déambuler dans la maison en chantonnant ce truc viral par excellence… Pardon ? Que vais-je bien pouvoir faire de ma vie ? Euh… RIEN pour le moment. Strictement rien. – Aux dernières nouvelles il semblerait que je sois devenue mono-tâche (faut pas me demander de faire plus d’un truc par jour) et je ne suis plus la seule à fredonner « Hakuna Matata » dans la maison (dandinement compris). – Après je n’avais pas qu’un seul « un jour… » dans la tête. On verra. Pardon ? Quel effet ça fait ? Boy, oh boy… you don’t want to know believe me…