L'idée
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Source : Le blog de moi 
“Il faut dire à cette femme qui a le visage abîmé qu’elle peut être aimée et que sa dignité dépasse cela. On est en train d’instrumentaliser la détresse légitime de cette femme pour pouvoir essayer de légaliser l’euthanasie. Vous croyez vraiment que donner la mort c’est un geste d’amour ? C’est un non-respect de la dignité de cette personne.”
(Christine Boutin, ministre du logement et de la ville, à propos de la demande d’euthanasie de Chantal Sébire, 13 mars 2008)
C’est à se demander si Madame Boutin a lu, ne serait-ce que quelques dépêches d’agence de presse sur le cas de Chantal Sébire et sur les raisons qui la pousse à formuler une telle demande, à défaut d’avoir pris connaissance du dossier. Parce que ramener ça à de la… coquetterie ? Une blessure d’égo peut-être ? Croire que quelqu’un aurait demandé à ce qu’on abrège sa vie tout simplement parce qu’elle est défigurée c’est… pathétique. Réduire sa démarche à ça, c’est pathétique. Pathétique. J’imagine la tête et la réaction des enfants de Chantal Sébire à la lecture d’une telle déclaration. Sûrement qu’ils ne l’aiment pas assez pensez-vous…
Cette femme souffre quand même d’une maladie qui l’a fait atrocement souffrir en plus de lui avoir fait perdre la vue, le goût et l’odorat ! Lui refuser ce qu’elle demande est certainement un acte de respect de sa dignité… Sûrement.
C’est quand même incroyable.
Quant à lui proposer l’avis d’un collège d’expert… Je ne sais pas s’il faut en rire où en pleurer. “… pour que l’on s’assure ensemble que toutes les ressources de la médecine sont épuisées. Ce qui reste à prouver“. Bien sûr. Elle ment ? Elle ment pour avoir la joie de décider qu’elle a le droit de mourir parce qu’elle est défigurée peut-être ? Quelles autres ressources pourraient-il y avoir dans le cas d’une maladie évolutive, rare et incurable diagnostiquée en 2002 ? Je trouve même qu’il y a quelque chose de pernicieux dans cette proposition parce que si les experts confirment que tout ce qui pouvait être fait l’a été; que fait-on ? Que peut-on proposer qui ne soit pas de l’acharnement thérapeutique au stade de la maladie de Chantal Sébire ?
“L’enfer est pavé de bonnes intentions” dit le viel adage ? A ce rythme le propriétaire des lieux peut se permettre de refaire l’ensemble de son réseau routier et autoroutier (ainsi que ses rues et ruelles…)
Sick, sad world.
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