L'idée
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Source : Le blog de moi 
Pour une fois je crois qu’un tweet suffirait pour en parler tiens vu son nombre de pages (7 pages recto verso sur un format ).
Le battage médiatique autour de cet OVNI littéraire était tel que je n’ai pu résister à la tentation (savamment entretenue avec une exposition record) d’en attraper un au passage avant de monter dans l’avion.
Juste pour dire que je fais partie de celle chez qui il suscite l’espoir. Je me garderais bien d’essayer de comprendre le pourquoi du comment du succès du court texte de Stéphane Hessel, là où des pavés sont écrits depuis quelques années déjà pour nous signaler que ça ne tourne plus tout à fait rond sur la planète finances et que les valeurs que nous considérions hier comme élémentaires sinon inaliénables sont désormais journalièrement bafouées dans l’indifférence la plus totale ou presque. Est-ce la personnalité de l’auteur (ancien résistant revenu de tout) ? Est-ce son style court justement et incisif ? Est-ce la teneur de ses prises de position (qui lui ont valu des problèmes d’ailleurs) ?
Toujours est-il que alors que tout le monde semble semble (semblait ?) s’être résigné son livre apparaît pour certains (dont moi) comme un cri dans la nuit au moment où l’on s’y attend le moins (quand le côté obscur de la force semble avoir triomphé partout où le regard se porte). Un « Indignez-vous » qui sonne comme un « réveillez-vous ! » crié aux grenouilles en train de mijoter à feu doux que nous sommes (métaphore remise au goût du jour par Al Gore dans son « An Inconvenient Truth » qui date déjà de 2006). Une piqûre de rappel et un appel à la révolte au moment où le corps social français semble assommé par le tryptique infernal polémique/affaire/réforme injuste ou loi scélérate (au choix) qui semble se reproduire à l’infini en ce moment chez nos gouvernants.
Alors je reste sur ma note d’espoir (en faisant taire ma frustration de lectrice face à la longueur du texte) parce qu’un tel succès en librairie veux bien dire quelque chose (ce livre s’étant vendu au départ grâce à un excellent bouche à oreille) au delà des sondages et autres manipulations politiques de l’opinion française.
De ces principes et de ces valeurs, nous avons aujourd’hui plus que jamais besoin. Il nous appartient de veiller tous ensemble à ce que notre société reste une société dont nous soyons fiers: pas cette société des sans-papiers, des expulsions, des soupçons à l’égard des immigrés, pas cette société où l’on remet en cause les retraites, les acquis de la Sécurité sociale, pas cette société où les médias sont entre les mains des nantis, toutes choses que nous aurions refusé de cautionner si nous avions été les véritables héritiers du Conseil National de la Résistance. (p. 9)
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