L'idée
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Source : Le blog de moi 
Avant il m’a fallu montrer que j’étais digne de le voir sur grand écran. Et là il faut quand même que je vous raconte…
Figurez-vous qu’aux heures de pointes, se garer sur le parking extérieur de Madiana, un quart d’heure avant le début de la séance, relève de l’exploit. Seuls les meilleurs décrochent le précieux sésasme. Vista, vitesse et réflexes sont quelques une des qualités intrinsèques que doivent obligatoirement posséder les candidats. Malgré ça, rares sont les élus. Apre est la lutte. Dure est la chute (sauf s’il pleut alors tout le monde se bat au contraire pour le parking du sous-sol).
Une fois de plus, avant même avoir passé le portail d’accès, mon oeil de lynx était déjà aux aguets; scrutant et scannant à la recherche du Graal: une place libre. Je venais de dépasser une des artères principales lorsque mon attention fut attirée par une femme s’apprêtant visiblement à quitter notre temple local du divertissement. Au prix d’une marche arrière digne du champion du monde des rallyes en marche arrière (discipline récente, si vous ne connaissez pas c’est pas grave je vous pardonne), me voilà en position préférentielle pour attendre sa sortie. L’oeil brillant. Le regard fier et narquois (d’autres êtres inférieurs tournent encore en rond). Ne voilà-t-il pas que je vois arriver juste en face de moi une voiture qui s’arrête à quelques mètres. Au volant une jeune femme (charmante de surcroît) visiblement agacée. Tiens, me dis-je alors, c’est vrai que je suis sur sa file mais elle a la ligne droite de Longchamp pour passer de l’autre côté; qu’attend t’elle donc cette pétasse ?! Arf. La jalousie c’est quelque chose quand même ! Eh ouais, maîtriser la marche arrière c’est essentiel pour survivre dans en ce monde ! Fallait le savoir ma belle.
Bon pendant ce temps , visiblement, ma place ne se libère toujours pas. Vous comprennez bien qu’avant de démarrer il faut se refaire une beauté et passer le coup de fil qui va bien ! Ca dure quelques minutes et après je fais encore admirer ma facilité à manier mon véhicule en marche arrière. C’est donc très satisfaite de moi que je descend de la voiture pour voir ma “spectatrice” s’engouffrer dans la place de parking dont je lui barrais l’accès… Maintenant que j’y repense il me semble l’avoir entendu grommeler quelque chose avant de claquer sa portière. Sûrement un compliment à propos de ma marche arrière réalisée avec brio au volant de mon rutilant bolide !
Vous savez quoi ? Elle a également pris en place pour “Happy Feet” et… nous étions assises dans la même rangée ! Elle a simplement pris soin (en venant s’installer après moi je précise) de laisser un siège de libre entre nous. Trop impressionnée je suppose. Je peux comprendre.
Arf. Le ridicule ne tue pas je le sais: j’aurais été foudroyée sur place.
Du coup j’ai commencé à rédiger mon billet sur le magazine “Ecran ciné” de ce mois-ci ! Ce qui me permet de vous annoncer d’hors et déjà que c’est sûrement la dernier billet ciné du mois vu ce qui est au programme !
Bon maintenant, revenons à nos moutons: “Happy Feet“.
“Un manchot de l’Antarctique n’arrivera jamais à rien s’il ne sait pas chanter, et le pauvre Mumble est sans conteste le pire chanteur du monde . Son talent à lui, c’est… les claquettes, qu’il pratique en virtuose, avec une ardeur confondante.
Bien que sa maman, Norma Jean, trouve ce don “tout à fait charmant“, son père, Memphis, juge que “ça ne fait vraiment pas pingouin“. Tous deux savent aussi que leur rejeton ne trouvera l’âme soeur que le jour où il saura pousser son “chant d’amour“.
Le hasard fait bien les choses : Gloria, la seule et unique amie de notre héros, est la meilleure chanteuse de la région. Mumble et elle sont copains depuis toujours, bien que cette gracieuse créature ait encore du mal à accepter son étrange “anomalie”.
Banni de la tribu, Mumble se lie avec les Amigos de Terre Adélie, un groupe latino exubérant, mené par Ramon…“
Un film d’animation qui commence sur un morceau de Prince (”Kiss” en l’occurence) n’a aucun mal à capter mon attention et à la garder par la suite tant tout ce qui est chanté fait du bien aux oreilles. J’ai retrouvé un instant la magie de “Moulin Rouge“. En grande partie pour cette raison, la première heure du film est enthousiasmante: c’est frais, c’est drôle (les blagues sont hilarantes), les chorégraphies sont bien foutues, les personnages attachants (grand coup de chapeau au gang latino) et l’histoire tient la route.
Après je trouve que ça se gâte un peu. Personnellement la partie où le message écolo ne nous est plus suggéré mais enfoncé dans le crâne à grands coups de clichés m’a un peu gavé et tombe à plat au bout d’un moment. En gros: il y aurait trop de choses à dire sur un sujet aussi grave. Le faire en gardant tout le long un ton léger relève non plus de l’exploit mais de la mission impossible. Tuer ou faire disparaître un des personnages principaux ou un autre d’ailleurs aurait eu plus d’impact (trop sadique ?). Là, le happy end peut donner l’impression que désormais tout va bien et que la pêche intensive dans les eaux de pôles n’est qu’histoire ancienne. Ce qui n’est pas le cas ! Ici les êtres humains passent presque pour des êtres responsables, capables de reconnaître leurs erreurs et de les corriger même lorsque des sommes collossales sont en jeu s’il s’agit de protéger la Nature… C’est ça on y croit.
Dernière chose: ils auraient quand même pu faire Mumble perdre son duvet quand même ! Je pense que ses yeux bleus auraient permis qu’on le reconnaisse parmi ses congénères. Là au bout d’un moment j’ai trouvé que ça lui donnait l’air attardé. J’ai même crû que son père avait couvé l’oeuf d’une autre espèce ! C’est dire ! Bref.
Conclusion ? A voir ne serait-ce que pour voir le niveau actuel de réalisme des films d’animation. En plus, je me suis bien amusée malgré le gros bémol dont je vous ai parlé.
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