L'idée
Ce blog regroupe les articles publiées par des bloggeuses. Inscrivez-vous pour pouvoir ajouter des weblogs à la liste des weblogs tenus par des femmes qui ne sont pas des suivi de vie/journaux intimes.J’ai vu Mickey Rourke dans “The Wrestler”
Source : Le blog de moi
“A la fin des années 80, Randy Robinson, dit The Ram (”Le Bélier”), était une star du catch. Vingt ans plus tard, il ne se produit plus que dans des salles de gym de lycées ou des maisons de quartier… Brouillé avec sa fille, il est incapable d’entretenir une relation durable avec quiconque : il ne vit que pour le plaisir du spectacle et l’adoration de ses fans. Mais lorsqu’il est foudroyé par une crise cardiaque au beau milieu d’un match, son médecin lui ordonne d’abandonner le catch : un autre combat pourrait lui être fatal. Contraint de se ranger, il tente de renouer avec sa fille et, dans le même temps , entame une liaison avec une strip-teaseuse vieillissante. Pourtant, son goût du spectacle et sa passion pour le catch risquent bien de reprendre le dessus et de le propulser de nouveau sur le ring…” Je n’ai vu que lui. C’est simple, pour moi il aurait dû repartir avec la fameuse statuette cette année… ceci même en considérant la performance de Monsieur (oui parce que là aussi c’est du grand art ) Penn dans “Milk“. Dieu seul sait que je n’ai jamais été fan de cet acteur mais il faut avouer que Mickey Rourke crève l’écran. Mais comme souvent, ce talent d’acteur ne peut s’exprimer que grâce à un tout dont une réalisation et un scénario digne de ce nom. Pas étonnant que le film ait été couronné à la 65ème Mostra de Venise et, au risque de me répéter, l’Oscar aurait dû suivre le Golden Globe du Meilleur acteur pour Mickey Rourke. Chose improbable, Darren Aronofsky a réussi le tour de force de changer ma vision du catch à travers “The Wrestler“. Rien de nouveau sous le soleil pourtant (dopage et pipeautage) mais le fait de suivre le parcours de ce catcheur sur le retour - et paradoxalement sur la route de la rédemption - a fait naître chez moi un nouveau sentiment pour ces gladiateurs des temps modernes: le respect. Et en fait je ne m’attendais pas à ça. Je ne m’attendais pas à un film aussi dur (vraiment dur avec des scènes à la limite du hardcore même) et aussi tendre à la fois. Je ne m’attendais pas à un personnage aussi attachant même dans ses travers. Bref… Je ne vais pas revenir sur le parallèle évident entre la vie de Mickey Rourke et celle de son personnage pour expliquer l’alchimie mais sachez juste que ce genre de performance d’acteur vaut le détour. Le anti-héros classique me direz-vous ? Sauf qu’à aucun moment n’intervient une quelconque impression de déjà-vu (”Rocky” ?) qui pourrait tout gâcher. J’ai retrouvé l’Aronofsky de “Requiem for a dream” (pour moi film à faire voir à tout individu en âge d’avoir envie de se droguer une fois pour voir) et sa faculté mettre en scène de remarquables autopsies des travers de la société américaine. Après sortir de la séance en essayant de dissimuler tant bien que mal quelques larmes, c’est une autre histoire…