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J’ai vu “Public ennemies” un film de gangsters sans âme

Publié par [moi] le Jeudi 6 Août 2009, 04:08 dans la rubrique Bric à brac - Version imprimable

Source : Technorati

A l’origine, il ne m’intéressait pas plus que ça, mais j’y suis allée pour Marion en espérant une bonne surprise. “Basé sur l’histoire vraie de John Dillinger, un braqueur de banque hors pair qui a sévi à de nombreuses reprises dans l’Amérique des années 30. Avancé comme “l’ennemi public numéro 1″ par le patron du FBI, John Edgar Hoover, Dillinger sera traqué sans relache par Melvin Purvis, l’un des agents fédéraux des plus efficaces.” Ce n’est pas l’envie qui me manque de lui tomber dessus à bras raccourcis mais, mon Dieu, ne risquerais-je pas de commettre un crime de lèse-majesté ? Peut-on toucher à un film de Michael Mann ? Pour moi, la réponse est… OUI. Yes we can et surtout “we have to” dans le cas présent ! Je ne comprends pas le pourquoi du comment il fait l’objet d’aussi bonnes critiques dans la presse spécialisée. Je ne comprends pas ! Ceci dit, je ne suis pas critique de films (comprendre ce n’est pas mon gagne-pain,  je n’ai pas leur Technorati cinématographique et accessoirement je paye ma place de ciné) et je l’ai vu en VF. Bref. Michael Mann revisite donc (septième film sur le sujet) le mythe John Herbert Dillinger ganster de son état dans l’Amérique des années 30. Vous savez celle de la Grande Dépression et de la Prohibition. L’âge d’or des gangsters. Filles, alcool, mitraillettes Thompson, voitures rutilantes à marche-pied (option pratique pour mitrailler) et gros titres dans les journaux à travers le pays. Vous savez, l’Amérique où le fait de ne pas avoir froid aux yeux et une arme à pointer sur un pauvre guichetier vous ouvrait des possibilités infinies… en plus de faire tomber les filles. Celle que les films de gangsters ont immortalisé. Aaaaaaah, l’image romancée du gangster un peu beaucoup macho mais avec un coeur gros comme ça - en plus d’être sapé avec classe en costume trois pièces, Borsalino enfoncé jusqu’au yeux - qui conte fleurette avant de partir braquer la première banque sur son chemin [soupir énamouré]. En une réplique ça donne: “John Dillinger: I like baseball, movies, good clothes, whiskey, fast cars… and you. What else you need to know ?” Rien monsieur. C’est donc dans cette Amérique là que John Depp et Christian Bâle, dans les rôles phares, essayent de faire revivre en traînant leurs belles gueules bien fringuées dans un scénario sans saveur romancisé à souhaits (l’histoire d’amour originelle ne se termine pas tout à fait de la même façon). Leur but ? Essayer de nous convaincre qu’ils jouent, chacun avec leur crew, aux voleurs et aux gendarmes avec les dommages collatéraux qui en résultent. Alors après que l’on vienne me parler de “maestria”, de “virtuose exercice de mise en scène”, de “polar picaresque est enlevé, vif, précis”… euh… non. C’est bien filmé certes, mais on a l’impression que Mann tourne des scènes histoire de les tourner et ses scènes d’action, maintes foi portées aux nues, sont malheureusement du même acabit Je décode ? “Je-sais-placer-ma-caméra-regarde-comme-je-fais-de-jolis-plan-quand-je-filme-une-fusillade”. Jolis mais sans intérêt parce que sans souffle, sans magie. Beau mais froid et même ennuyeux à la limite. Ceci dit, oui la photo de Dante Spinotti est superbe mais bon voilà encore une fois. Belle Technorati. Point. La reconstitution de l’époque est également soignée mais on n’en attendait pas moins de la part d’un film de ce standing. Vous parlerais-je de ses scènes caméra à l’épaule ? Non. J’arrête là. Marion Cotillard ? Elle s’en tire pas mal pour un faire-valoir. Non, Monsieur Mann ne considère toujours pas ses rôles féminins et c’est bien dommage. Conclusion ? Pas un “must see”.


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