L'idée
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Source : Le blog de moi
Pas plus que ça… Wooooooooow’ doucement (pas taper, pas taper !) ! Je n’ai pas dit qu’il est nul, loin de là d’ailleurs ! J’ai dit que je ne suis pas sortie de la séance avec les yeux qui brillent. C’est tout. Le pire c’est que je comprends tout à fait que les critiques presse et les retours soient dithyrambiques mais… “Faites la connaissance de WALL-E (prononcez “Walli”) : WALL-E est le dernier être sur Terre et s’avère être un… petit robot ! 700 ans plus tôt, l’humanité a déserté notre planète laissant à cette incroyable petite machine le soin de nettoyer la Terre. Mais au bout de ces longues années, WALL-E a développé un petit défaut technique : une forte personnalité. Extrêmement curieux, très indiscret, il est surtout un peu trop seul… Cependant, sa vie s’apprête à être bouleversée avec l’arrivée d’une petite “robote”, bien carénée et prénommée EVE. Tombant instantanément et éperdument amoureux d’elle, WALL-E va tout mettre en oeuvre pour la séduire. Et lorsqu’EVE est rappelée dans l’espace pour y terminer sa mission, WALL-E n’hésite pas un seul instant : il se lance à sa poursuite… Hors de question pour lui de laisser passer le seul amour de sa vie… Pour être à ses côtés, il est prêt à aller au bout de l’univers et vivre la plus fantastique des aventures !” Ce billet me plonge dans le genre de dilemme que je n’affectionne guère (nager à contre-courant ne m’effrayant pas plus que ça d’habitude): dire ma “déception” d’un film (d’animation certes mais à ce niveau la précision n’a plus de sens) que j’aurais adoré “adorer” ! Mais vraiment. C’est quand même un comble ! Et pourtant je suis follement romantique. Il aurait dû être fait pour moi ! Parce que cette histoire d’amour entre ce petit Compacteur Terrien de Déchets (WALL-E pour Waste Allocation Load Lifters - Earth) qui au fil des ans, malgré (à cause de ?) sa quasi-solitude, s’est forgé une personnalité au point d’éprouver des émotions et des sentiments et son Evaluateur de Végétation Extraterrestre (EVE pour Extra-terrestrial Vegetation Evaluator) de petite amie est plus que réussie. Ils sont adorables tous les deux. C’est simple: qui n’a jamais été aimé comme EVE de WALL-E ne connaît pas l’amour, ça je vous le dis. Alors oui, c’est une merveille de film d’animation du point de vue technique. Oui, le scénario donnerait la leçon à pas mal de films de série B sortis cette année. Oui, les références cinématographiques (”Hello Dolly“, ”2001, l’odyssée de l’espace” etc.) sont un régal pour tout cinéphile qui se respecte. Oui, le personnage de WALL-E est plus qu’attachant et celui d’EVE-je-dégaine-plus-vite-que-mon-ombre a réussi ce pour quoi il avait été imaginé: taper dans l’oeil de la fana du design d’Apple que je suis. Oui, le message est fort. Oui mais… Et là, je suis incapable de vous dire ce qui “cloche”. Où plutôt si: je crois… je crois que je me suis un peu ennuyée… Juste assez pour penser que le meilleur est dans la bande-annonce c’est dire ! Le pire c’est que je ne me suis pas ennuyée dans la première partie du récit - avec ce seul petit droïde, mélancolique à souhaits, qui ne s’exprime qu’à travers ses mouvements et ses bruitages sur fond de paysage réaliste de désolation dont le responsable est clairement pointé du doigt - mais bien à partir de l’épopée spatiale où pourtant les gags s’enchaînent à un rythme régulier. Mais voilà cette fois j’ai eu la désagréable impression qu’il fallait en rajouter (pour palier l’absence d’humour potache de la première partie ?). L’ensemble est tout de suite plus fidèle au canons Pixar mais presque too much. On pourrait presque penser qu’il aurait pu y avoir deux histoires distinctes. Deux scénarios indépendants et qui auraient dû le rester ? A mon avis, toute la partie “terrestre” parle plus aux adultes; la seconde ayant l’air d’avoir été pensée pour les plus petits. Quand on sait qu’Andrew Stanton et Peter Docter planchaient sur WALL-E depuis plus de 10 ans et que le film est resté dans leurs cartons; les deux compères sachant que le financement pour un long métrage sera difficile à obtenir à cause de l’OVNI qu’il projetait de faire on se dit que peut-être qu’en reprenant l’écriture sans Docter, Stanton a peut-être dû faire des concessions… Lesquelles ? On ne le saura peut-être jamais mais je serais curieuse de connaître évolutions du scénario de l’histoire originale écrite au milieu des années 90 au résultat final qui cartonne sur nos écrans. Le voilà mon “problème”; à l’habituel scénario à deux lectures possibles (une pour enfants, une pour adultes) j’ai eu l’impression de deux scénarios superposés. Du coup j’ai un peu décroché en cours de route… Cependant, je répète et même si la suite est plus classique; les 40 premières minutes du film c’est du jamais vu dans le genre. Un OVNI. Un film d’animation, destiné aux enfants avec un tel message et en même temps un tel impact visuel c’est du jamais vu. Le cinéma d’animation japonais (Miyazaki en tête) nous y avait habitué mais c’est une première pour un studio américain et dans ce sens je suis d’accord avec ceux qui pensent qu’il y aura un avant et un après WALL-E. Ici le message anticonsumériste est tel que le film n’a d’ailleurs pas tardé à s’attirer les foudres de certains conservateurs. Sachant ce qu’une campagne de boycott peut faire comme dégâts au pays de l’Oncle Sam; c’est dire que le risque était réel. Conclusion ? Sur ce coup là Dreamworks 1 - Pixar 0. Là où Kung Fu Panda m’a fait éclater de rire, WALL-E m’a fait sourire. Ne boudez pas votre plaisir pour autant parce qu’il est quand même vachement attachant ce petit robot amoureux et cette fable écologique mérite vraiment le détour.