L'idée
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Source : Le blog de moi
Je me suis donc invitée à l’anniversaire du groupe de zouk le plus mythique au monde hier soir à l’Atrium. 30 ans. 30 ans qu’ils enflamment les foules avec leurs indémodables succès. 30 ans qu’ils font le lien entre les générations d’amoureux de leur musique ; de la forme de zouk la plus riche et la plus aboutie musicalement parlant jamais crée. Kassav’ à l’Atrium ? A l’Atrium – salle plutôt intimiste de 980 fauteuils places assisses (!) – really ? J’étais franchement sceptique. Et puis il y a eu les tous premiers accords de guitare de Desvarieux et l’Atrium a explosé. Comme sous les ordres d’un starter, le public s’est levé pour ne plus se rasseoir pendant… 3 heures. Une véritable communion. 3 heures de bonheur , de cris, de refrains connus par cœur repris en chœur, de défoulement, de chorégraphies diverses et variées dans le public (parce que le spectacle se déroule également dans le public), de plaisir des yeux et surtout des oreilles. 3 heures de Pipo, de Jocelyne, de Georges (THE bassiste !), de Jean-Claude, de Jacob qui donnent autant, sinon plus, qu’ils reçoivent. 3 heures de show. C’est toujours pareil. On y va avec ses souvenirs de concerts précédents en priant pour ne pas être déçu (je me souviens en particulier des 20 ans du groupe au stade de Dillon Pierre Aliker et d’un concert événement démentiel, sous une pluie battante, qui m’avait laissé aphone et lessivée – sans jeu de mots – mais heureuse) inquiétude qui s’envole avec les premiers accords, les premiers cris dans le public et les premiers frissons de plaisir… Et là, le bonheur pendant que les souvenirs reviennent au fil des tubes. Juste une histoire d’amour et de retrouvailles entre un groupe et son public. Des amants qui se connaissent par cœur et qui ne se sont jamais déçus. Un rendez-vous avec ses codes et ses rituels. Qu’est-ce qu’un concert de Kassav’ sans une tenue d’un jaune éclatant pour Jocelyne Berouard au moment de chanter “Soleil” ? Qu’est-ce qu’un concert de Kassav’ sans la séquence “ambiance” (nou ka kwasé kaÿ la ! nou ka sôté ! nou ka lévé lé men !) de Pipo ? Qu’est-ce qu’un concert de Kassav’ sans les riffles de basse à vous rendre fou et les tenues excentriques de Monsieur Georges “Shaolin” Décimus ? Qu’est-ce qu’un concert de Kassav’ sans la voix rauque et le déhanché si particulier de Jacob Desvarieux derrière sa guitare ? Qu’est-ce qu’un concert de Kassav’ sans un Jean-Claude Naimro en master ES synthé ? Qu’est-ce qu’un concert de Kassav’ sans désormais l’ombre de son lover Patrick Saint-Eloi ? Qu’est-ce qu’un concert de Kassav’ sans des cuivres impeccables et des musiciens à la hauteur ? Qu’est-ce qu’un concert de Kassav sans hymne kassavien par excellence je veux parler du “Zouk La Sé Sèl Médikaman Nou Ni”… et du “aÿ lopital’ !”, exporté des concerts du Zénith, en réponse au refrain ? C’est pour ça qu’on y va. C’est pour ça qu’on y retourne. C’est pour ça que leur étoile brille toujours aussi fort dans nos cœurs depuis 30 ans. Parce que c’est… Kassav’. Parce que tubes. Parce que chaleur. Parce que ambiance. Parce que communion. Parce que Zouk avec un “Z” majuscule. Ils n’ont pas changé ou si peu. L’ensemble respire le professionnalisme. Les 5 tôliers du groupe ont eu l’air de se passer le relais, en terme d’animation, tout au long du concert avec un plaisir évident à être sur scène et à partager ses instants avec nous. Blagues, clin d’œil, complicité… même s’il m’a semblé noter un Jean-Philippe Marthely un peu en retrait, un peu agacé après un léger couac. En gros pas au sommet de sa forme et d’ailleurs souvent absent de la scène. Anyway, le bonheur , c’est contagieux et tout l’Atrium semblait contaminé hier soir. Et le tour de chant ? Je ne peux pas vous dire précisément les titres joués. Quelques meddley (dont un avec des titres des tous premiers albums où le Ka est roi), des titres phares dont en grande partie ceux des années 80 (de la période phare à partir de 1985 et de l’album “Anba Chenn la”) et d’autres titres pas souvent joués en live aussi. Euh… vous avez déjà essayé de vous faire votre propre Best Of de Kassav’ ? Je veux dire de faire un choix. Ceux qui ont essayé savent que c’est un véritable casse-tête. Difficile de choisir dans un tel répertoire (15 albums pour le groupe plus les albums solo). Difficile de contenter tout le monde . La seule chose que je peux dire c’est que mwen té an lè à chaque titre joué ! Mais… qu’est-ce que je suis en train d’essayer de faire ? Vous parler d’un concert de Kassav’ ?! Tchiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiip. Ciel ! Mi mwen ka vini fol’ ! Kassav’ en concert ça ne se raconte pas, Kassav’ en concert ça se vit et ça se vit dans ses tripes ! Vous avez, prolongation oblige, jusqu’au samedi 26 pour le faire si vous êtes en Martinique avant un passage de témoin à l’île sœur le 22 novembre prochain.