L'idée
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Source : Le blog de moi 
Alors voilà. On y est. Elle a débarqué dans ma vie il y a 18 ans. Sans crier gare. Sans égards pour mon statut fort enviable (et apprécié comme tel). Sans avertir qu’elle chamboulerait ma vie et mes plans. 18 ans, vous y croyez-vous ? La première fois que je l’ai vu et que j’ai pu la prendre dans mes bras, c’était… incroyable. Incroyable. C’était comme ci on me confiait quelque chose de très précieux. Un trésor. Je me rappelle de ce sentiment très particulier qui m’a envahit. Ce lien à l’image du cordon ombilical tiens. Cette certitude que désormais tout ce qui la toucherait m’atteindrait également. Automatiquement. Il ne pouvait en être autrement. Et puis au fil des ans, la voir grandir. Maternelle. Collège. Lycée. S’épanouir. Voir ma mère s’arracher les cheveux pendant sa crise d’adolescence avec des problèmes assez inédits pour elle (maquillage, garçons etc.). Les “mwen péké pé, mwen two vié pou sa ! zot konpwan sé mwen zot ké tchoué !” (traduction littérale maladroite: “je ne vais pas pouvoir supporter ça bien longtemps”) se faisant plus fréquents (euh, ma mère à eu 50 ans l’an dernier pour info donc sa vieillesse supposée avait tout du délire). La voir, elle affirmer son caractère (de cochon) et ses opinions. Prendre ma mère de court en lui affirmant tout de go un beau matin, à 13 ans, qu’il n’était plus nécessaire de prendre des gants avec elle vu qu’elle savait depuis un moment déjà que j’étais lesbienne. Me regarder puis éclater de rire quand j’ai essayé, vers ses 16 ans, de prendre une discussion qui se voulait très sérieuse sur le thème « euh… si tu te poses des questions sur ta sexualité à cause de moi en peut en parler si tu veux » en me demandant très intelligeamment le rapport entre les deux (ma sexualité et elle). Je l’adore en plus d’avoir de l’admiration pour la jeune femme