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Les journalistes sont des salauds

Publié par Véronique Delvolvé le Mardi 17 Juillet 2007, 18:31 dans la rubrique Bric à brac - Version imprimable

Source : Technorati

Désolée d'employer ces mots, mais je n'ai pas trouvé mieux pour qualifier leur attitude.

Pourquoi aller si nombreux suivre la procédure du frère de la Garde des Sceaux? Cela vous amuse, cela vous change, pourtant il y a plein de sujets politiques dans l'actualité, l'ordre du jour du Parlement est chargé, mais non, il faut aller au procès du frère de Rachida Dati.  Vous n'avez vraiment rien d'autre à dire. Ne me dites pas qu'elle l'a cherché! elle a cherché quoi? Se faire trainer dans la boue!!? Je ne peux pas croire que vous l'attaquez parce qu'elle est fille d'un ouvrier marocain. Je ne peux me résoudre à une telle bassesse, vous, ces gens éduqués, qui nous avez gavés de politiquement correct à longueur d'année, ne supportiez pas qu'une "beurette" comme vous les appelez, soit ministre de la Technorati? Cela me semble invraisemble! Non, cela doit être autre chose, il doit y avoir autre chose, mais non, juste parce que c'est le frère...

Alors, moi, puisque tout le Technorati y va de ces jugements sur la couleur et les origines, moi, la blonde, la bourgeoise de la rive gauche, la jeune fille de bonne famille, je dois vous dire que je suis indignée, mesdames et messieurs les journalistes, vous êtes des salauds. Je ne connais pas Madame Dati, je ne lui dois rien et elle non plus d'ailleurs, mais j'avais envie de vous le dire. Des salauds.

Avant de monter en épingle une affaire, pensez-vous aux gens?

Au frère dont on parle uniquement à cause de la fonction de sa soeur, car si son procès est médiatisé, c'est uniquement parce que sa soeur a le poste qu'elle a.

Au père, aux autres frères et soeurs, aux cousins, aux neveux....J'imagine ce qu'elle ressent, moi aussi, j'ai des frères, moi aussi, j'ai des soeurs....Et elle, pudique, refuse de commenter. Alors, par solidarité et en union avec tous les frères, toutes les soeurs, toutes les familles, Madame la Ministre, je voulais vous dire que je pensais à vous. Ne baissez pas la tête, ils ne méritent pas qu'on s'arrête.


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