L'idée
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Source : Le blog de moi
“I saw it tonight. My first real lesbian kiss. I am not talking about the lustfull lipsticked inhaling of a well made porn or the utterly implausible snogging of a pair of women you have dared or paid to kiss; I am talking about the shy little pecks and giddy little smooch of two bonefied women who develop love and romantic feeling for other women.” (Masopher, My first lesbian kiss) Premier vrai baiser lesbien vu de ses yeux vu, dans la vraie vie de-tous-les-jours, par un regular heterosexual guy (comme il se définit lui-même). Pas un baiser d’actrices de porno (non parce qu’il n’y a que dans un porno que les filles s’embrassent devant la caméra) ou par deux hétérotes, vivement encouragées à se laisser aller un jour d’orgie de kir; non un “vrai”. Un de ceux échangé par deux femmes éprouvant visiblement des sentiments l’une pour l’autre. Interesting, isn’t it ? Mais, non pas le baiser (enfin pas plus que ça pour moi) mais le point de vue développé par Masopher sur le baiser en question . Ceci dit, dans la catégorie “je vis dans ma bulle et je m’y sens bien”, je ne savais pas que les baisers lesbiens étaient à ranger dans les premières fois. Tiens, c’est marrant ça. Premier joint. Premier baiser lesbien… Ce serait donc quelque chose de… euh… marquant ? Je veux dire pour une autre personne que celles qui l’échangent ?? Je n’y ai jamais pensé comme ça. Comme quoi on en apprend tous les jours. Don’t get me wrong, à mon avis Masopher ne pense pas à mal, bien au contraire, en écrivant ce billet cependant deux ou trois choses m’ont interpellé en le lisant même pas entre les lignes. Primo: sa référence en matière de porno … Jenna Jameson ?!!! Are you kidding me ?? Sauf s’il s’agissait de faire également allusion aux récentes rumeurs, dûment démenties pour le coup, sur sa relation avec Aubrey O’day des Danity kane ? Parce que dans le cas contraire, Jameson ne rivalise nullement avec Belladonna, ne serait-ce qu’en terme de plastique. Sérieusement: cette fille à un corps à damner un saint ! Et ce tatouage. Ce tatouage… Parce que bien sûr je ne parle que de plastique, of course. Non, je suis obligée de préciser connaissant les raccourcis que les esprits de certains d’entre vous sont capables de faire. Après… réputation et tout ça… Bref. Donc oui: porno américain=Belladonna. Point. Oui, non je précise parce qu’en porno français personne ne remplacera jamais Zara White… ben quoi ??? “On peut dire tout le mal qu’on veut d’une vie dans le péché, elle est pourtant propice à la culture générale“. Ce n’est pas de moi, c’est de Hjalmar Bergman et c’est bien vrai. Bon ça c’était pour la partie “Google va se régaler; moi moins en modérant les futurs commentaires sur ce billet”. Revenons donc à nos moutons: Masopher’s first lesbian kiss. Deuxio: l’image de la lesbienne. Où plutôt l’image qu’il se fait de la lesbienne à partir du couple vu. Parce qu’un peu ébranlé par ce dont il est témoin (c’est qu’elles en seraient presque touchantes nos amoureuses), Masopher en profite pour y aller de son étude sociologique via l’apparence de nos cobayes malgré elles. Résultat ? La lesbienne ne prête pas plus que ça attention à son apparence. Et de pousser un peu plus son analyse en comparant son vécu de “regular guy” en matière de look et celui de ses cobayes pour en parvenir à cette conclusion imparable: s’occuper de son apparence c’est un truc de filles et de pédés. C’est clair, net et précis. Non, j’exagère, il ne le dit pas comme ça bien sûr (il ne dit pas “pédés”) mais de manière plus policée soit, je cite: “[...] Looking sexy and hot is only something people do for guys. Over on the other platform, hetrosexual couple: its the weekend so the guy looks like a crumpled report and teh girl thoroughly outclasses him. In fact almost no guy including myself can account for much except the obviously gay chaps making a fuss about some designer that no regular guy will ever hear about.” Métrosexuel ? Connaît pas. Pédés moches et mal fringués ? N’existe pas. Les lesbiennes, des filles ? Vous n’y pensez pas ! Comme elles ne sont pas sensées vouloir se faire remarquer par les mecs elles s’habillent comme des… regular guys. Ah oui, parce que j’ai manqué le point où je vous explique que Masopher est tombé sur le couple “traditionnel” de lesbiennes. Celui que l’imaginaire populaire préfère garder. Celui qui existe certes mais qui n’est pas le seul. Celui qui rassure l’hétéro mâle pas celui qui le fait s’interroger où qui risque de le faire se sentir un peu insecure. C’est dit de manière charmante d’ailleurs: “[...] Back to the dykes…no Jenna Jameson there, just regular girls who just maybe with a lot of excercise and makeup might be worth looking at. Their adoring attitude towards each other was the only thing that would make a guy look twice at them, probly just to make sure one wasnt just an effeminate (but straight) guy.” Mouais. Charmant je vous dis… Et de poursuivre pour aboutir donc à sa conclusion sans appel: “Guys look good, for the boss (most likely a guy) girls look good for their men. gay men look good for their boyfriends but straight guys and gay girls….they dont mind wearing crap or nor shaving when around the object of their affection. The ONLY reason anybody dresses up, is to impress a man!“ Wow’ ça c’est de la démonstration ! Je suis… sans voix… mais heureusement pas sans clavier. Du coup on comprend l’intérêt et l’importance de l’échantillonnage en matière de recherche ! Non sérieusement je n’arrive pas à croire qu’on en arrive là avec UN couple de lesbiennes qui s’embrassent. Imaginons une demi-seconde qu’en lisant Masopher je décide de conclure que tous les “regular guys” (de ceux qui ont mauvais goût en matière de porno , ne s’habillent pas plus que ça et qui ne prennent pas plus que ça soin d’eux) de la planète sont, dès qu’il s’agit de lesbiennes ou pas, un peu cons sur les bords et forts en raccourcis en plus d’avoir à dealer avec leur homophobie intériorisée ou pas… Tiens, bien que… en y réfléchissant… Permettez-moi tout de même de signaler, qu’une femme qui refuse ou qui n’aime pas spécialement se maquiller ou s’habiller n’est pas forcément lesbienne (et on dit “lesbienne” Masopher; “dyke” c’est vraiment trop péjoratif surtout venant d’un “regular guy”). Ca aurait été plutôt pratique pour nous au niveau de la drague, mais non. Je préfère le dire… Je signale également qu’il y a différente façons autant d’appréhender que de s’accommoder de sa féminité et qu’il y a autant de types de femmes que de lesbiennes différentes. Je n’en reviens pas d’avoir à écrire ça ! Mettre en avant sa féminité ou pas est avant tout un choix en plus d’être un droit ! Rien à voir avec une quelconque envie de plaire aux mecs ! On peut également s’habiller pour soi, non où c’est juste trop narcissique féministe ce que j’écris ??? Et puis est-ce si difficile à imaginer qu’une fille puisse décider de se faire hot and sexy pour une autre fille ? Pour finir, figurez-vous que je viens juste de découvrir que je suis une usurpatrice, une fausse lesbienne (ouais je suis encore sous le choc). Je vous explique: je dépense une fortune en maquillage, en chaussures, en vêtements ET en coiffeur. Un truc de dingue ! Je ne peux être qu’hétérote, non ?! En plus j’adore plaire. Je veux dire avec tous les attributs normalement réservés aux filles. Euh… je veux dire aux autres filles… les vraies ! C’est un comble, non ? Pardon ?… Pourquoi tu ne tombes pas plus souvent sur le type de filles dont je parle ? C’est toi là-bas qui a posé cette question ? Pour quoi faire ? Qu’est-ce qu’elles gagnent à satisfaire ton fantasme Jamesonien ? Plus sérieusement, et si je prends mon cas, j’ai eu du mal avec ma féminité. Depuis quelques années j’utilise beaucoup plus et avec un bonheur incommensurable la palette de possibles que j’ai à ma disposition en tant que femme . Peut-être parce que j’ai compris certaines choses où que j’ai su apprivoiser certains aspects de ma personnalité. Peut-être aussi parce que je me suis trouvée en tant que femme . Je ne sais pas. Je sais juste que j’adore faire ressortir mon inner dyke à certains moments où me la jouer féminine à souhaits parce qu’un matin j’ai décidé que c’était de ce dont j’avais envie. Envie. Ou jouer des deux. Sans plus me prendre la tête que ça et surtout pas dans l’optique de plaire à un individu quelconque de sexe masculin. Tel qu’il soit. Les regards (masculins j’entends) je les vois, je peux me sentir flattée par certains d’entre eux mais ils ne conditionnent sûrement pas ma façon de m’habiller ni dans un sens, ni dans l’autre. Difficile de faire comprendre que mon rapport à l’homme est neutre. Ni pour. Ni contre. Simplement neutre. Si j’ai besoin d’une quelconque “masculinité” je suis de celles qui préféreront aller vers une femme aux cheveux très courts, aux formes androgynes et au regard de braise plutôt que vers un mec. Pas par déception où je ne sais quoi d’autre mais par goût. Tout simplement. Tout ça pour me plonger le lendemain avec délices dans le bras d’une femme féminine à souhaits au parfum et aux formes envoûtantes. Je ne suis pas sectaire en ce qui concerne les femmes. What do you think Masopher, my friend ? What was your point… I mean really…