L'idée
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Source : Le blog de moi
Ils n’ont vu que lui hier lors du huitième de finale retour de Ligue des Champions entre Barcelone et Arsenal. Ils n’ont vu que lui (eux qui suivent les performances de leurs joueurs expatriés avec attention) et ils ont eu raison. Messi qui donne le ton à une merveilleuse équipe de Barcelone au diapason. Messi et son premier but « maradonesque » (parce que bien sûr chaque prestation réussie de l’idole du Camp Nou donne lieu ici à une comparaison avec l’idole de la Bombonera). Messi qui bat record sur record avec Barcelone. La Nacion - édition du 09/03/11 Il n’ont certes vu que lui mais le titre en première page de « La nación » – Messi Con Barcelona hace maravillas – est bien à double sens et ne pourrait mieux décrire le dilemne argentin qui éclate d’ailleurs en commentaires. Ne pas reconnaître l’incroyable talent du goleador argentin serait péché contre les Dieux du football seulement voilà Messi n’a pas joué à Boca Juniors (club de coeur de beaucoup d’argentins) – il n’a même jamais joué en Primera División - et, pour ne rien arranger, ne rayonne pas autant sous le maillot de l’Albiceleste que ses illustres prédécesseurs en 10. Alors, du coup, les plus chagrins (et les plus idiots à mon avis) ressortent, en commentaires, le refrain de « Messi l’espagnol » dont l’incroyable réussite viendrait plus du jeu pratiqué par Barcelone (grâce aux joueurs magiques qui en portent le maillot en ce moment) que de son talent individuel. Il aurait fallu qu’il « prouve » ce dont il est capable ailleurs… à l’image d’un Diego Maradona qui a laissé son empreinte partout où il est passé ou d’un Juan Román Riquelme (trajectoire similaire à celle de Maradona avec des débuts à Argentinos Junior puis Boca avant de signer en Europe ) de retour à Boca depuis 2008. L’impression qui se dégage des « discussions » en commentaires c’est que Messi n’a pas, sur le terrain, triomphé de l’Adversité (je ne parle pas de ses adversaires sur le terrain of course), comme ses prédécesseurs. Les légendes se construisent dans les exploits et la douleur. La sueur et le sang. Plus « gâté » que les autres dans sa trajectoire, il n’a pas encore su, dans sa jeune carrière, faire taire les sceptiques de ce côté ci de l’Atlantique. Les exploits en Europe ? Ca compte oui…  Son triplé après les critiques liées à l’attribution de son second ballon d’Or ? Un bon début mais la lumière, et le chemin vers le coeur des plus , viendra clairement de ses prestations et de ses trophées avec l’Albiceleste à défaut d’avoir fait vibrer la Bombonera (ce qui viendra peut-être à la fin de sa carrière qui sait). Il m’apparaît comme le Federer (avant l’explosion de Nadal) du football argentin. Talentueux certes mais trop clean. Trop lisse. Trop facile. Pas de frasques. Pas de drogues. Pas de relations ou de connections sulfureuses. Pas d’entrainement séchés. De larmes après une défaite. D’insultes contre les journalistes. Juste trop clean pour honnêtement gagné ses galons de « vrai » numéro 10 argentin… ou du moins de ceux capables de faire la légende. A moins qu’il ne reste l’exception qui confirme la règle selon laquelle nul n’est prophète en son pays. Je ne parierai pas là -dessus…