L'idée
Ce blog regroupe les articles publiées par des bloggeuses. Inscrivez-vous pour pouvoir ajouter des weblogs à la liste des weblogs tenus par des femmes qui ne sont pas des suivi de vie/journaux intimes.Phase 3 m’a laissé un lien…
Source : Le blog de moi
Pas un mot, pas une phrase, juste un lien… J’ai d’abord pensé à un spam. Un commentaire avec juste un lien ? Le spam classique. Je ne l’ai donc pas validé (sans m’étonner plus que ça qu’il ait passé mon anti-spam) avant de reconnaître plus tard - via mon alerte messagerie concernant l’arrivée d’un nouveau commentaire en attente de modération (les blogueurs comprendront) - une adresse de blog 20six.fr et d’être intriguée par le terme “schizophrenia” que contenait l’url. Ma curiosité à fait le reste. Je ne connais pas Phase 3. Il a laissé son lien dans un commentaire sur mon billet “Schizophrenie“. Juste un lien donc: celui là. Pourquoi je vous en parle ? Parce que je n’avais aucune raison de ne pas le modérer ce commentaire finalement et puis peut-être parce que j’avoue m’être sentie un peu mal par rapport aux histoires et aux souffrances racontées par ces véritables schizophrènes alors que moi je m’en amusais… sans méchanceté aucune mais bon… “Maintenant, je vis la schizophrénie au jour le jour, je ne me pose plus de questions, j’ai fini par accepter ce triste sort, la différence, le traitement médicamenteux et le suivi thérapeutique. Mais je vis mal, je me sens mal, j’ai beaucoup d’angoisses, j’entends les voix encore, tous les matins quand je me lève, des insultes violentes de la part de voix féminines et masculines. Honnêtement, si ce n’étaient pas des hallucinations auditives mais des êtres de chairs et de sang, je les aurais assassinées quitte à faire de la prison. J’aurai plaidé coupable sous le joug d’un harcèlement moral. Alors je relativise, je fais des efforts pour ne pas écouter sur ce que j’entends et je me précipite sur les médicaments du petit déjeuner. C’est une véritable torture mentale et personnellement je n’ai jamais connu pire souffrance. Il m’arrive encore parfois de leur parler, de les insulter aussi pour les faire taire car c’est à se taper la tête contre les murs. Mes angoisses sont basées sur le rapport relationnel avec les personnes que je suis amené à rencontrer, avec lesquelles je suis amené à parler. Je ne supporte pas encore la vie sociale, elle me rend malade, c’est une souffrance qui occulte mes relations avec autrui. Les angoisses font parties de la schizophrénie et à force d’analyser, de discuter avec ma psychiatre, le docteur Job de l’hôpital psychiatrique de jour Pierre Janet, je suis convaincu que ces voix sont l’expression de mes propres angoisses. Difficile de pousser l’analyse plus loin car je ne suis pas médecin. Tout ce que je sais, d’après le docteur Job, est que je ne suis pas paranoïaque au sens médical du terme, simplement schizophrène paranoïde, à ne pas confondre, aucun rapport avec la paranoïa propre. En ce moment je bois énormément d’alcool car c’est un puissant anxiogène, jusqu’à l’euphorie qui est un autre symptôme de cette maudite maladie, je retrouve un peu de joie de vivre dans l’alcool. Une bouteille de whisky me fait 2 à 3 jours. Je fume aussi beaucoup de Haschich, quand j’en trouve, je suis capable de fumer jusqu’à 6 grammes par jour, cela m’apaise beaucoup, me détends, calme les voix hallucinatoires dans ma tête jusqu’à ne plus les entendre et cela me rassure de savoir que la plupart des schizophrènes sont de gros consommateurs de drogues en tout genre, même si je ne devrais pas. L’année dernière j’ai tapé quelques traits d’héroïne et de cocaïne, et au Maroc quelques boulettes d’opium. C’était un soulagement profond que de consommer des opiacés, dérivés de la morphine mais après il fallait retourner de plein pieds dans la réalité.” (lateralus) C’était donc juste pour dire à Phase 3 que j’ai eu son message.