L'idée
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Source : Le blog du bouchon
Partir en voyage de presse, c'est Dormir dans les avions et les mini-bus.Découvrir dans un aéroport parisien réputé pour sa laideur des sculptures murales surprenantes et inattendues.Prendre des notes et poser des questions le jour.Observer le mutisme de journalistes portugais, espagnols et italiens.S'apercevoir qu'ils parlent tous français alors que l'anglais était la langue commune.Entendre un journaliste grec bedonnant et chauve avouant pouvoir dormir partout, "even in a strip-bar", mais sûrement pas à 10h du soir.Mettre un peu d'ambiance avec des journalistes flamands.Ecrire un éditorial sûrement inspiré par la lune danoise baignant de sa blondeur une campagne en pleine phase d'épandage de lisier.Visiter une usine où la production est quasiment totalement automatisée mais avec une politique sociale qui n'existe pas (ou peu) en France .Monter dans un jet privé où la presse sud-européenne est gavée de petits fours et d'apéritifs par une attachée de presse dont la culotte marque ses fesses rondes sous son pantalon moulant.Se déshydrater dans un minibus allemand bloqué dans des kilomètres de bouchon.S'arrêter dans un relais-château où la connexion Internet ne marche pas malgré les 4 euros déboursés.Rire à la vue, dans le même relais-château allemand, d'un couple s'embrasant* derrière une maisonnette du parc les cachant (si peu !) aux regards des convives.Dormir toujours dans le même relais-château au creux d'un lit qui pourrait abriter une famille entière.Rêver au néant sous la lune allemande. Visiter une autre usine où la production est quasiment manuelle et où la politique sociale est la même que dans la première usine.Boire peu (rester lucide), fumer peu (pas le temps ).Ecouter le coaching "comment gérer son patron" par un journaliste français et un journaliste flamand.Traverser des aéroports où les fumeurs s'agglomèrent autour de machines à assainir l'air (et ça se sent à 50 mètres) Rentrer dans l'avion au pied duquel les conducteurs de tracteurs d'avions lisent leur quotidien en attendant que les derniers passagers veuillent bien se dépêcher. Bourrer sa valise des cadeaux acceptés sans aucune vergogne : quatre crayons dont trois volés, un livre de tourisme sur le Danemark en anglais, un livre de recettes de cuisine de la maison d'hôtes (tendance nouvelle cuisine) en anglais, des accessoires de bureaux dessinés par un fameux designer danois offerts à une amatrice de design métallique. Noter une attention aéroportuaire déficiente où même un badge avec une épingle à nourrice et une bouteille d'eau passent au travers des mailles du filet sécuritaire allemand. Revenir d'un voyage de presse, c'est Regarder cet homme partir à pied, le long de cette zone autoroutière partant du RoissyVal, dont on ne sait où elle l'emmènera.Aller embrasser un bouchon qui refuse de s'endormir sous la lune française tant qu'elle n'a pas eu son bisou. Mettre sur la liste des articles à écrire un supplémentaire pour parler d'une acquisition non fusionnelle et peu conventionnelle d'une société allemande de 300 personnes par un groupe de 15 000 personnes, le troisième employeur danois.Ramener à la rédaction l'appareil photo oublié chez soi le jour du départ.Remarquer que Joli-Coeur craque à son tour. De la mauvaise manière : en ouvrant le parapluie au lieu de se serrer les coudes dans les rangs des fourmis travailleuses. Scission en vue. La révolution grondant chez les rédacteurs est avortée dans l'oeuf par quatre jours de repos (et un peu d'écriture, faudrait pas perdre les bonnes habitudes demandées par la direction !).* un seul s est de rigueur Haut de page