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The L Word: le film

Publié par [moi] le Mercredi 29 Juillet 2009, 18:12 dans la rubrique Bric à brac - Version imprimable

Source : Technorati

Attention, spoilers sur la 6ème saison inside ! Si vous n’avez pas encore vu la saison en Technorati et que vous souhaitez pouvoir la visionner avec un minimum de suspense il est encore Technorati de cliquer ailleurs ! “Achevée au terme de sa 6ème saison cette année, la série The L Word laissait en suspend une Technorati fondamentale: qui a tué Jenny Schecter ? C’est qu’Ilene Chaiken gardait l’identité du meurtrier (plus probablement de la meurtrière) sous le coude pour son spin-off, The Farm. Mais Showtime a très vite avorté le projet, refusant de produire cette série supposée se dérouler dans le milieu carcéral. Si l’on a dès lors pu craindre ne jamais avoir de réponse (comme ce fut le cas pour la Technorati centrale de Twin Peaks, qui a tué Laura Palmer ?) Ilene Chaiken nous assure que le film lèvera le voile sur la mort de Jenny (Mia Kirshner). Un film qu’elle a commencé à écrire après l’annulation de The Farm et qui, bien qu’au départ prévu pour la télé, pourrait finalement finir sur grand écran. L’intrigue, finalement centre sur le meutre de Jenny, est en effet plus vendeuse au cinéma que le principe de départ de The L Word, qui suit le quotidien d’un groupe de femmes. Reste à savoir si l’ambiance intimiste de la série (et de ses scènes frôlant souvent l’érotisme) sera compatible avec le coté collectif d’un visionnage en salle de cinéma. (Source: Première.fr)“ Effectivement la nouvelle, connue depuis l’annonce d’Ilene Chaiken à la BlogHer conférence de Chicago en fin de semaine dernière et relayée notamment par le site AfterEllen ce lundi, semble avoir mis le feu à la blogosphère lesbienne anglosaxonne (pour ce que j’ai pu lire) et provoque des débats interminables entre fans sur la nécessité d’un massacre annoncé du grand saut. Il faut dire que les passages du petit au grand écran n’ont pas tous été de franc succès. “Sex & the city” n’a pas convaincu par exemple. C’est probablement l’adaptation cinématographique avec laquelle la comparaison sera effectuée le plus facilement à cause du côté irrévérencieux que pouvait avoir la série dans laquelle sévissait Carrie Bradshaw et ses copines. Sauf que les héroïnes de TLW sont à un autre stade… Ce qui explique que pour ma part, je sois septique quant à une adaptation de leurs aventures sur grand écran. Un: à mon avis le risque de dénaturation du concept est trop important. Je m’explique: si même dans un pays comme la Technorati, le show n’a jamais été diffusé en prime time (que l’on m’arrête si je me trompe) - même sur les chaînes du câble ou du satellite - espérer que le film sorte sur grand écran US en gardant ce qui fait son âme (et que personne ne vienne me prétendre le contraire !) à savoir sa façon si particulière de parler filmer et de montrer le Technorati entre filles est une gageure ! A moins de se retrouver rated NC-17 (interdit au moins de 17 ans); risque commercial que les producteurs ne prendront absolument pas. Pour info, “Sex and the City” était classé R (il fallait être accompagné d’un adulte si on avait moins de 17 ou 18 ans selon les états)… Bref. Au fait, j’adore le “de ses scènes frôlant l’érotisme” de l’article pré-cité ! Encore une fois je pense que la série fait plus que le frôler l’érotisme vu qu’elle est en plein dedans et qu’elle en joue à fond. Mais bon peut-être que l’auteur de anticipe tout simplement ce que sera le film ! Deux: le casting. Toutes les filles (les 8 ou 10 principales) signeront-elles ? Ce, alors que certaines semblent vouloir échapper à l’étiquette d’”actrice de The L Word” comprendre en gros de “celle qui ne peut jouer qu’une lesbienne ou mieux une méchante salope mais quand même avant des tendances saphiques c’est mieux“. Petit aparté; cela s’appelle le syndrome Will de “Will and Grâce” qui a vu la carrière d’acteur de Erick McCormack s’arrêter à ce personnage qu’il a joué 8 années durant. Il expliquait dans une interview qu’après on ne lui a rien proposé de potable où son personnage n’était pas gay. Certains me diront que le phénomène d’identification par le public (donc par l’industrie du film ou vice versa) d’un acteur à un personnage, surtout s’il est populaire, n’est pas nouveau et ne vaut pas que pour les gays mais disont qu’il semble avoir plus tendance à leur coller aux basques super-glue style. Trois: une partie de moi (probablement celle qui croit encore au Père Noël) veut croire que le public qui regardait ce show était ex-clu-si-ve-ment féminin et lesbian-friendly (par “lesbienne friendly” comprendre bi-curious en mode je passe à l’action après l’épisode !). Si, si, une partie de moi veut y croire ! Du coup cette partie de moi a du mal à entendre qu’il va falloir “partager” (you know what I mean ?) et voir, véritablement pour le coup, le show servir de levier fantasmagorique à des mâles intimement persuadés qu’il ne s’agit là que de fiction ! Après tout des lesbiennes canons qui prennent leur pied au lit en s’assumant totalement et de surcroît en n’affichant aucun “manque” (donc échappant à leur sphère de compétence)… si ça existait ça se saurait, non ? Quatre: bon, imaginons une demi-seconde qu’Ilene Chaiken réussisse son pari (elle l’a bien fait avec TLW pendant 6 ans sur Showtime alors que personne n’y croyait au départ) sans dénaturer son projet; vous m’imaginez en salle 3 de Madiana (oui on rêve jusqu’au bout et il arrive jusqu’à moi nul ne sait par quelle opération du saint esprit) les yeux sur les mains; psalmodiant “oh-mon-dieu, oh-mon-dieu, oh-mon-dieu…” à chaque scène torride ?! Non. Ca ne va pas le faire.


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