L'idée
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Source : Le blog de moi
Où comment un éditorial m’a tiré les larmes des yeux de bon matin… “We cannot expect one man to heal every wound, to solve every major crisis of policy. So much of the Presidency, as they say, is a matter of waking up in the morning and trying to drink from a fire hydrant. In the quiet of the Oval Office, the noise of immediate demands can be deafening. And yet Obama has precisely the temperament to shut out the noise when necessary and concentrate on the essential. The election of Obama—a man of mixed ethnicity, at once comfortable in the world and utterly representative of twenty-first-century America—would, at a stroke, reverse our country’s image abroad and refresh its spirit at home. His ascendance to the Presidency would be a symbolic culmination of the civil- and voting-rights acts of the nineteen-sixties and the century-long struggles for equality that preceded them. It could not help but say something encouraging, even exhilarating, about the country, about its dedication to tolerance and inclusiveness, about its fidelity, after all, to the values it proclaims in its textbooks. At a moment of economic calamity, international perplexity, political failure, and battered morale, America needs both uplift and realism, both change and steadiness. It needs a leader temperamentally, intellectually, and emotionally attuned to the complexities of our troubled globe. That leader’s name is Barack Obama.” (The New Yorker, “The Choice“, 13 octobre 2008) Ce “coming out” n’est pas une surprise en soi et vient plutôt confirmé une tendance que l’épisode de la couverture de juillet dernier – caricature montrant Barack Obama en tenue de musulman tchèkant faisant un “fist pump” à sa femme habillée, elle, en militante radicale pro-black fusil mitrailleur en bandoulière; le tout agrémenté d’un portrait de Ben Laden au dessus d’une cheminée dans laquelle brûle le drapeau américain – n’avait pas remise en cause à mon sens. Le New Yorker n’est, en effet, pas tout à fait (pas du tout même) le journal de l’américain moyen mais plutôt celui d’une certaine élite intellectuelle (de gauche de surcroît) qui, pensaient les éditorialistes, aurait su voir dans la couverture incriminée la satire des tactiques et de la désinformation du camp républicain contre le candidat démocrate qu’elle se voulait être. C’était oublier que Barack Obama n’est pas tout à fait un candidat comme un autre… D’où levée de boucliers et cris d’orfraies surtout dans le contexte de sa publication. Même en se moquant elle se faisait encore trop l’écho de la pensée et des attaques de l’extrême droite (et pas seulement d’ailleurs) américaine dépeignant Barack Obama comme secrètement musulman, haïssant les Etats-Unis et ami de Ben Laden (tout ceci en plus d’être Noir bien sûr) et sa femme comme une extrémiste du black-power. Personnellement, je pense qu’elle a servit, en ayant un écho incroyable dans la presse et les médias mainstream, à permettre de mettre en lumière certaines contre-vérités chez ceux qui y croyaient en étant de bonne foi (aussi incroyable que puisse-être ce que je viens d’écrire). Pour en revenir à l’éditorial en lui-même: il est brillant. Cet inventaire des 8 années d’administration George W. débouche sur un implacable constat d’échec (dans presque tous les domaines) suivi d’un plaidoyer symptomatique de l’immense espoir de renouveau que porte désormais sur ses épaules le sénateur de l’Illinois. Du grand journalisme. Du journalisme inspiré, conscient, éclairé, intelligent. Convaincant.