L'idée
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Source : Le blog de moi
C’est de plus en plus fréquent. En général je me contente d’un “non”. Sourire aux lèvres (quand je suis d’humeur) ou pas. Vous savez ; de ce genre de “non” qui n’encourage pas plus que ça l’approfondissement de la question . Surtout qu’en général je ne connais l’interlocuteur en question ni d’Adam, ni d’Eve ! Mais j’imagine parfaitement le sens de cette interrogation existentielle… et la nécessité, presque viscérale, de savoir si on a mis le doigt sur THE réponse alors que rien (mais absolument rien !) sinon un sens aigu et affûté de l’observation, tout à l’honneur de celui qui le possède (n’est ce pas ?), ne pouvait le laisser deviner. Sisterhood ! Of course. What else ? Parce que, blague à part, il y a quelque chose entre ces deux jeunes femmes. Un lien. Sinon, comment expliquer cette complicité ? Cette connivence ? Qu’est-ce donc… Ce truc qui semble les rapprocher. Cette… tendresse… ???! [Pause dans la réflexion] Elles ne peuvent pas être que de très bonnes amies. C’est plus que ça… Ca se sent qu’il y a plus que ça entre elles. Ce rapport de l’une à l’autre qui relève presque… de l’intime. De l’intime ??! Mais en même temps elles n’ont pas l’air d’en être gênées ; de s’en cacher. Ca a l’air d’être tellement naturel… En plus elles ont l’air normales. Mais bon sang mais c’est bien sûr…! Pourquoi aller chercher midi à quatorze heure ? Suis-je bête : elles sont sœurs !!! Reste alors à valider ce fantastique travail des neurones ! D’où la question posée à brûle pourpoint avec l’air “purée, j’suis trop perspicace, moi !”, presque complice, qui va bien : “Vous êtes sœurs ?” (avec le “n’est ce pas” sous-jacent). Intervient ce “non” sans appel et pas plus de gêne ou mieux de peur dans le comportement. Surprise. Et là en général notre interlocuteur n’ose même plus approfondir sa réflexion ! Pas devant nous en tout cas et surtout pas à haute voix ! Mais quand même la dernière fois, lorsque la miss s’en est allé me laissant seule en présence de la makrelle du jour j’ai quand même eu droit à un : “Vous êtes collègues alors ?…” Je rêve du jour où mon éducation se fera oublier me permettant de lâcher, l’air de rien, un “Non, juste lesbiennes pourquoi ?”. J’en rêve…