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150ème anniversaire des “Fleurs du Mal”

Publié par [moi] le Mardi 26 Juin 2007, 03:22 dans la rubrique Bric à brac - Version imprimable

Source : Technorati

Là encore je ne risque pas de faire dans l’originalité folle si je vous dis que Baudelaire est mon poète français préféré et “Les Fleurs du Mal” mon recueil favori. Il y a d’ailleurs trois livres que vous trouverez à coup sûr dans ma bibliothèque quelque soit l’endroit du globe ou j’habite: “Les liaisons dangereuses“, “Le Petit Prince” et “Les Fleurs du Mal“. Des rencontres… Des livres que j’ai lu très jeune et qui m’ont chacun à leur manière ont laissé une trace, une marque indélébile. “Les Fleurs du Mal” plus que les deux autres… Effrayant et fascinant à la fois. Tellement beau et tellement vrai. Baudelaire parle de la mort et des femmes comme personne. Cette fascination pour les deux, je la comprends que trop. Sa poésie fait simplement écho à ce que je suis profondément: un être somme toute relativement tourmenté. Avec ses propres questions existentielles. Pourtant j’ai une relation assez bizarre avec ce recueil que j’ouvre assez rarement parce qu’il réveille toujours mes pensées les plus sombres… Ma boîte de Pandore en quelque sorte. Le spleen ? Si je ne me retiens pas, je suis capable de m’y complaire et de m’en satisfaire entraînant l’Autre (assez fou pour se laisser faire) dans ce qui ressemblerait fort à une descente aux enfers. Une chute sans fin. Du coup, je me plonge avec délectation dans mon recueil favori plutôt quand je vais mal (ce qui n’est pas une très bonne idée je vous le concède volontiers). Peut-être parce qu’il m’aide à toucher le fond et que dans ces moments là, j’ai besoin de ça pour remonter. Comme dans une piscine. Toucher le fond et taper violemment du pied pour remonter à la surface, les poumons en feu… ready to rumble. Il y a donc des textes que je connais par coeur et que j’aime dont celui-ci: Le Vampire   Toi qui, comme un coup de couteau, Dans mon coeur plaintif es entrée, Toi qui, forte comme un troupeau De démons, vins, folle et parée,   De mon esprit humilié Faire ton lit et ton domaine; - Infâme à qui je suis lié Comme le forçat à la chaîne   Comme au jeu le joueur têtu Comme à la bouteille l’ivrogne, Comme aux vermines la charogne - Maudite, maudite sois-tu !   J’ai prié le glaive rapide De conquérir ma liberté, Et j’ai dit au poison perfide De secourir ma lâcheté.   Hélas ! le poison et le glaive M’ont pris en dédain et m’on dit: “Tu n’es pas digne qu’on t’enlève A ton esclavage maudit,   Imbécile ! - de son empire Si nos efforts te délivraient Tes baisers ressusciteraient Le cadavre de ton vampire !” (Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal, Spleen et Idéal)


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