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Rondot aussi est une victime

Publié par IreneDelse le Dimanche 14 Mai 2006, 11:53 dans la rubrique Bric à brac - Version imprimable

Source : Technorati

Bah, oui : c'est la grande mode, désormais. Tout le monde est victime, dans l'affaire Clearstream ! Ce matin, c'est au tour du général Rondot (dont les carnets ont si bien alimenté la chronique de l'affaire) de dénoncer son "instrumentalisation" dans le Journal du Dimanche. (Article non entièrement disponible en ligne mais le contenu est repris dans le Nouvel Obs.)

"Rondot parle enfin" ! Enfin, à part ce qu'il a déclaré devant les juges d'Huy et Pons. Et ses vieux pense-bête ont aussi parlé pour lui. C'est apparemment là que le bât blesse : lors de son audition par les magistrats, il aurait dû répondre sur des événements vieux de deux ans sans pouvoir se référer à ses notes. Et les magistrats l'auraient traité "comme un voyou". Ah, là, là, c'est dûr, pas vrai, de se retrouver de l'autre côté de la barrière ?

Il demande désormais le statut de "témoin assisté" pour pouvoir accéder au dossier. (Comme les hommes politiques qui se sont portés partie civile, Nicolas Sarkozy en tête, et alimentent depuis la presse de "révélations" savamment distillées.)

Instruments

"J'ai été instrumentalisé" : c'est un mot que l'on a aussi entendu dans la bouche du juge Van Ruymbeke. Et le parquet (dépendant du ministère de la justice) a ouvert une information judiciaire contre X pour "violation du secret de l'instruction" (Le Monde). Ce qui devrait ratisser large : journaux, magistrats, policiers, personnalités mises en cause... Le "bal des outragés", selon un génial titre de Libération, va-t-il se transformer en "bal des bavards" ?

Pendant ce temps, les Socialistes réunis à Toulouse appellent à "changer la République". Pas une mauvaise idée. Et l'UDF de François Bayrou envisage de voter la censure avec la gauche, le 16 mai. Question de morale, parait-il.

Ne soyons pas naïfs. La morale ne pèserait pas si lourd sans l'opportunité et l'utilité politique, certes. Mais c'est rafraîchissant à entendre. Non, toute la classe politique n'est pas à mettre dans le même sac. Oui, ceux et celles qui ne veulent pas couler avec la Chiraquie s'activent à trouver des alternatives, à changer la façon d'agir en politique. Et c'est tant mieux pour nous, les citoyens.

"Non, la république n'est pas naturellement juste, elle demande à tous un engagement fort afin de devenir le projet qu'elle contient."

  -- Brice Petit, 8 avril 2006


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