L'idée
Ce blog regroupe les articles publiées par des bloggeuses. Inscrivez-vous pour pouvoir ajouter des weblogs à la liste des weblogs tenus par des femmes qui ne sont pas des suivi de vie/journaux intimes.Escapade en Dominique
Source : Le blog de moi
Son sourire. Ses mains expertes sur mon corps nu. Le temps de toucher du doigt un coin de paradis et de redescendre tout doucement bercée par le son de sa voix… Un rêve éveillé à une heure et demi de bateau de la Martinique. J’étais donc en Dominique ce week-end. La Dominique c’est cette petite île anglaise juste au Nord de celle qui m’a vu naître dans ce chapelet d’îles qu’est l’Arc Antillais que vous connaissez désormais par coeur depuis le temps que vous me lisez, n’est-ce-pas ? Il n’y a pas photo, avec sa forêt, ses montagnes, ses rivières, ses cascades et, bien sûr, la faune qui va avec c’est THE destination des amoureux de la nature du coin. Pour ne rien gâcher, l’île a su préserver un caractère authentique probablement grâce à ce relief très accidenté rendant pour le coup difficile et coûteuse toute construction d’infrastructure routière notamment. Sensations fortes (conduite à gauche ancienne colonie anglaise oblige) garanties ! Conclusion: l’impression, un peu bizarre, de remonter dans le temps (la Martinique des années 70-80 devait ressembler à ça). Et le voyage dans le temps peut même prendre des accents mystiques parce que, pour moi le jardin d’Eden, s’il a existé, ressemblait à certains spots de l’île. Cette végétation luxuriante, cette nature omniprésente (presque trop diront certains ?)… il n’y a que la Guyane qui m’ai fait plus forte impression dans ce domaine pour le moment. J’étais donc en week-end en Dominique avec… Madame ma maman. La dame ayant un certain niveau d’exigence et une sainte horreur de tout ce qui est nature (en plus d’une phobie légendaire des serpents alors qu’elle n’en a jamais croisé un de sa vie - ils ne sont pas venimeux en Dominique; la Martinique étant la seule île à abriter des serpents venimeux et plus précisément le trigonocéphale mais ça elle ne veut pas le savoir - ) le destination semblait tout à fait appropriée, n’est-ce-pas ? Le mot magique ? Trois lettres. Spa. Forte de cet argument imparable, j’ai donc réussi à la convaincre d’”endurer” (notez les guillemets) l’heure et demi de bateau suivie de plus de 45 minutes de trajet en taxi à travers les montagnes (non, je n’exagère pas !) pour arriver à destination. L’occasion pour moi d’avoir la confirmation d’une chose: nous n’avons pas le pied marin dans la famille. Non. Vraiment pas. Quelques minutes après notre entrée dans le canal de la Dominique (bras de mer séparant les deux îles) le dame rendait très dignement, son déjeuner, à la nature; les 7 (j’ai bien dit sept !) bassignacs (variété de mangue) du dessert comprises. Occupée à prendre soin d’elle j’en ai, du coup, oublié ma propre indisposition dans ce genre de circonstance. Un mal pour un bien en quelque sorte… Bref. J’ai quand même réussi à lui arracher un rire franc avec un “… et de sept !” après son dernier spasme mais je n’en menait vraiment pas large, elle accrochée à moi sur le pont extérieur, et moi surveiller les lumières des côtes de la Dominique (traversée de nuit) en priant pour qu’on arrive le plus vite possible et surtout que ça ne bouge pas plus ! Et c’est là que l’exploit des dissidents prend quand même tout son sens parce que quand même se faire autant secouer avec des bateaux du gabarit de ceux de l’Express des îles mets en lumière le courage et la volonté de ceux qui ont effectué ces traversées (certains ont rejoints Sainte-Lucie également; empruntant l’autre canal) dans des embarcations de fortune. Bref. Nous avons finalement réussi à rejoindre notre cottage saines et sauves. Et par cottage je veux dire ceci:
Jungle Bay… Rien de ce que vous lirez ou verrez sur leur site web n’est à la hauteur du lieu. Il vous manquera l’atmosphère de ce site incroyable (à flanc de montagne en pleine forêt tropicale avec un accès sur l’océan Atlantique) et la gentillesse de vos hôtes. Je dis bien “gentillesse” parce qu’à ce stade c’est juste plus que du service… Rajoutez à cela et nourriture saine et équilibrée et des massages… rhaaaaaaaaaaa ma masseuse leurs massages… “Aromatherapy massage”. Mon choix (sur une bonne dizaine de propositions de mémoire). “Aromatic essentail oils from plants are blended into the massage oil to create a unique mix that allows for relaxation and stress relief.” Yep. Je confirme. C’était pas mal après notre tour au marché de Roseau et le temps passé à crapahuter dans les montagnes pour aller voir les Trafalgar Falls !
Il y avait bien un pluriel au nom parce qu’il s’agit de deux chutes jumelle avec des bassins naturels d’eau chaudes (grâce au souffre) et d’eau froide. Allez j’arrête là vous avez compris: c’était tip top et moins stressée que moi tu meurs… sauf peut-être à l’idée de reprendre le boulot ! Ah. Je tiens quand même à tirer un grand coup de chapeau au monsieur qui s’occupait de ses petites têtes blondes au retour… Trois petites filles. La plus grande ne devait pas avoir 8 ans… 5 minutes après l’entrée dans le canal il en avait partout. Ses cheveux, son t-shirt, son short… Maculé de vomi. Vous ai-je dit qu’elles étaient trois ? Je vous laisse imaginer les scénario catastrophe qu’il a vécu en live. Une horreur. J’ai n’ai pu m’empêcher de noter l’alliance à son doigt… Elle brillait au soleil… comme l’absence de sa femme (qu’il a retrouvé comme par magie un peu plus tard). Pardon ?… Ma mère ? Retour impeccable, dans la clim’ au fond du bateau. Je vous ai mis quelques photos en ligne (rubrique “photos” du menu du haut). Si, si, c’est vrai !