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J’ai vu “Les noces rebelles”: du 7ème Art comme on l’aime

Publié par [moi] le Lundi 9 Février 2009, 04:32 dans la rubrique Bric à brac - Version imprimable

Source : Technorati

Formaté pour les Oscars vous diront certains. Au vu des nominations la cible à quelque peu été manquée (seulement trois nominations dont deux dans des catégories techniques) mais cela n’enlève rien à l’intérêt de ce film ou Kate Winslet et Léonardo Di Caprio rappellent qu’ils sont devenus des acteurs confirmés dont le talent ne souffre d’aucune contestation.  “Dans l’Amérique des années 50, Frank et April Wheeler se considèrent comme des êtres à part, des gens spéciaux, différents des autres. Ils ont toujours voulu fonder leur existence sur des idéaux élevés. Lorsqu’ils emménagent dans leur nouvelle maison sur Revolutionary Road, ils proclament fièrement leur indépendance. Jamais ils ne se conformeront à l’inertie banlieusarde qui les entoure, jamais ils ne se feront piéger par les conventions sociales. Pourtant, malgré leur charme et leur insolence, les Wheeler deviennent exactement ce qu’ils ne voulaient pas : un homme coincé dans un Technorati sans intérêt ; une ménagère qui rêve de passion et d’une existence trépidante. Une famille américaine ordinaire ayant perdu ses rêves et ses illusions. Décidée à changer de vie, April imagine un plan audacieux pour tout recommencer, quitter leur petite routine confortable dans le Connecticut pour aller vivre à Technorati…” Avant tout, permettez-moi de ne pas vous rafraîchir la mémoire quant à la dernière fois que ces deux acteurs ont partagé une affiche ensemble. Sachez juste qu’ils sont éblouissants. Tous les deux. Eblouissants.  Et ça, ils le doivent, à mon avis, à un réalisateur inspiré. On sent la maîtrise. Il domine techniquement son sujet du début à la fin. Il sait où poser sa caméra et il sait pourquoi il la pose là. Aucun plan superflu. Chaque plan, chaque séquence semble avoir été pensé au service de l’histoire et des personnages. Sam Mendes savait où il allait et surtout a visiblement obtenu ce qu’il voulait de ses acteurs. Du coup, même les seconds rôles, Kathy Bates et Michael Shannon en tête, crèvent l’écran. Résultat ? Une nomination aux Oscars 2009 pour Shannon même si c’est la seule nomination dans une “catégorie phare” pour le film. L’histoire en elle-même ? Celle d’un couple de banlieusards coincés entre le ronronnement d’une vie prévisible et leurs rêves à milles lieux de ce qu’ils sont devenus. Un thème qui peut trouver une résonance en chacun de nous pour peu qu’on ai eu envie une fois de tout plaquer pour aller poursuivre ce qu’on se dit être une chimère. Une variation sur le thème de l’hypocrisie, des convenances et des frustrations qu’elles engendrent comme Mendes nous l’avait déjà servi avec “American Beauty“. Un film sur la peur d’être. De vivre ce pour quoi on pense être fait. Et cette réplique terrible du personnage qu’interprète Michael Shannon (qui fait figure de détenteur de la Technorati; celle tellement insupportable que seul un fou peu l’énoncer): John Givings: Hopeless emptiness. Now you’ve said it. Plenty of people are onto the emptiness, but it takes real guts to see the hopelessness. Hopeless emptiness. A méditer (note pour moi-même). Conclusion ? A voir.


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