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Les contraintes de la hiérarchie, accepter et rester à ma place

Publié par Sophie Ménart le Samedi 3 Mars 2007, 12:21 dans la rubrique Bric à brac - Version imprimable

Source : Technorati

Voilà 1 mois 1/2 que je suis à ce poste de remplacement, je suis très contente, c'est un job intéressant où Je découvre des gens passionnants qui exercent des métiers passionnants[1] que je fais découvrir aux autres en interne par les articles que je rédige[2]. Chacun travaille en réelle autonomie, contrairement à ce que j'ai pu vivre dans certaines entreprises à des postes plus importants. Par contre je dois me mettre dans le crâne certaines contraintes hiérarchiques si je veux que tout se passe bien pour moi et surtout laisser une bonne image en partant en octobre. Voilà donc ma liste de ce que je dois "accepter/ ne pas faire" pour bien l'assimiler :

Accepter sans moufter de me faire expliquer ce que je connais déjà comme si j'étais une petite fille bouchée devant sa maîtresse ou son maître d'école. Ecouter la leçon. Ne jamais dire "je sais faire" à un supérieur hiérarchique, il n'entendra que "je sais" et pas "faire", et me prendra pour une effrontée. Ecouter et faire sans rien dire tout simplement. Oublier ce que j'ai appris, pratiqué, appliqué, expérimenté dans ma carrière. Oublier les outils que je maîtrise. Pour mes supérieurs hiérarchiques, avant je n'existais pas, je suis là pour un poste bien précis duquel je ne dois pas déborder. Accepter de me faire corriger encore, et encore, et encore, jusqu'à en perdre mon style, et me sentir petite, petite, si petite, parce que la hiérarchie c'est ainsi. Accepter qu'on ne me communique pas par contre l'essentiel, comme les procédures de fonctionnement d'un service. Faire attention donc de ne pas être prise en défaut, observer, chercher, consulter pour toujours être au courant. Accepter d'avoir un matériel ancien, un écran si petit qu'il me détruit les yeux et un bout de table à côté de la porte dans le courant d'air, parce que de toute façon je suis juste de passage. Accepter les tâches ingrates parfois physique, qui me font si mal à cette jambe que je gère si bien, que personne ne se rend compte de rien. Accepter que les formations dont profitent le service, et qui pourraient m'être utile dans l'avenir, ne sont pas pour moi car je ne reste pas. Me déformater le cerveau pour ne plus dire "nous", "nos", parce que c'est parler à la place de la hiérarchie. "Nous" ne sommes pas une équipe de collaborateurs, les agents sont d'un côté et la hiérarchie de l'autre. Oublier que j'ai aussi été cadre ... une bonne vingtaine d'années.

Je dois prendre sur moi, je suis leur inférieure hiérarchique et je dois rester à ma place d'inférieure hiérarchique si je veux durer et surtout laisser une bonne image de moi en partant. De toute façon ça ne m'empêche pas de continuer à pratiquer mes passions dans ma vie privé pour rester à niveau, veille technologique, vins, photos, relations publiques. Là je ne suis l'inférieure de personne. Et surtout je ne dois pas, sous prétexte d'infériorité hiérarchique, développer mes complexes d'infériorité tout court que j'ai depuis toujours. Etre inférieure hiérarchique ne veut pas dire que je n'ai plus de responsabilités et que je suis inférieure intellectuellement, loin de là. Notes [1] pour les chieurs, la répétition est voulue [2] Pour les chieurs, je ne fais pas que ça ...


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