L'idée
Ce blog regroupe les articles publiées par des bloggeuses. Inscrivez-vous pour pouvoir ajouter des weblogs à la liste des weblogs tenus par des femmes qui ne sont pas des suivi de vie/journaux intimes.Plume
Source : Kozeries en dilettante
Si vous ne regardez Plume qu'avec les yeux, vous penserez comme elle-même qu'elle a vingt ou trente kilos de trop. Moi je dis que Plume est la plus légère de toutes et que son amitié volette doucement autour de moi, paisible et douce depuis (houla) trente-cinq ans. Pourtant elle crie, Plume, elle crie facilement et très fort avec des mots très gros, des mots qu'on pourrait croire de vingt ou trente kilos de trop si on ne les écoutait qu'avec les oreilles.
Mais écoutez mieux. Là, maintenant, entendez-vous ? C'est qu'elle est généreuse en tout, Plume, alors pourquoi ça ne serait que d'amour, d'appétit de bons plats, d'heures passées aux déguisements de ses petits (qu'elle a en nombre généreux), aux jaquarts qu'elle peaufine, aux heures passées au travail, aux oreilles qu'elle nous prête et moins généreuse en colères et en mots ? Surtout qu'une blague, un sourire, un rien désamorce aussitôt ce qui semblerait au vulgus pecum[1] proche du désastre nucléaire. D'ailleurs à voir ses quatre énergumènes tous si sereinement différents les uns des autres et si peu impressionnés on se doute bien que la Terreur ne fait guère de dégâts par chez eux.
La seule générosité qu'elle n'a pas c'est vis-à-vis d'elle-même, et ça c'est vraiment le truc qui m'énerve, mais m'énerveuh ! Je disais à propos de Brocoli que l'auto-dérision était une qualité que j'aime. Mais quand elle verse franchement dans l'auto-dépréciation comme le fait Plume, là je dis qu'un régime drastique s'impose et que pour le coup le surpoids est manifeste ! Dans ces cas-là moi aussi j'ai bien envie de crier des gros mots et aussi de l'attraper par le collet et de lui hurler « mais respecte-toi donc bordel de merde ! ». 'reusement que je suis polie tiens.
Depuis que j'ai déménagé par ici dans mon nouveau chez-moi, nous habitons à 100 mètres l'une de l'autre. Et si nous nous ne nous voyons pas beaucoup plus souvent qu'avant, un peu quand même, c'est quand même chouette de savoir que je n'aurai que la rue à traverser pour me réchauffer. Cette rue qu'elle a traversée elle-même plusieurs fois sur un simple coup de fil ces derniers temps , comme si elle n'avait que ça à faire que venir faire du dépannage 24/24 de moral en berne.
Plume et moi on ne sait pas trop se dire qu'on s'aime, alors on ne se l'est dit qu'une fois. Une belle lettre qu'elle m'a envoyée pendant que je remontais le chemin de mes Petits Cailloux. Une vraie sur du papier (j'ai été nulle j'ai répondu par texto, parce que je voulais répondre vite vite). Mais en fait ça n'est pas bien important parce que nous savons. Indubitablement. Notes [1] Je suis en passe de créer une contrainte littéraire du portrait moi vs. vulgus pecum ;-)