L'idée
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Source : Le blog de moi 
Non, je ne suis pas spécialement fan de cet album de P. Diddy; ni du “rappeur” lui-même d’ailleurs mais j’ai trouvé que ça sonnait bien pour une reprise…
Un mois de pause. Je vous avoue que ce n’était pas prévu, pas de manière consciente en tout cas, mais nécessaire. Juste le temps de retrouver l’influx mais également de réfléchir à deux ou trois choses qui me dérangent ou qui m’ont dérangé ces derniers temps quant au numéro d’équilibriste type d’exercice d’écriture qu’est la tenue d’un blog (surtout d’un blog perso). Juste le temps de décider de ce qu’il va me falloir réajuster… ou pas. Euh… que je rassure tout de suite ceux qui s’en sont inquiétés (vous êtes tout mignons quand vous vous inquiétez comme ça, on vous l’a déjà dit ça ?): je n’en suis pas encore au “should I stay or should I go”. L’envie est encore là, ce qui veut simplement dire que j’ai encore du plaisir à écrire, à être lue et à recevoir vos retours – vos échos ? – en commentaires ou en live (de plus en plus) tels qu’ils soient. Tels qu’ils soient… Tels qu’ils soient ??? Vraiment ??
Parce que c’est bien ce “vos retours tels qu’ils soient” qui a été le principal point d’achoppement de ma réflexion. Quelque chose lié à plus à l’image qu’à l’anonymat cette fois-ci. A l’image de [moi]. A celle que l’on se fait d’Elle, donc (logiquement ?) de moi à travers des écrits qui sont certes les miens mais qui me reflètent, à mon sens, de façon bien trop incomplète pour correspondre à ce que je suis véritablement.
Alors, il faut quand même que je mette les choses au point : je ne suis pas [moi]. Pas tout à fait.
Je le sais. Ma compagne le sait… et le regrette d’ailleurs quelque fois (un comble !). Mais il faut croire que certains ont du mal à faire la différence. Un truc à devenir schizophrène je le jure. Et c’est bien là le danger: que [moi] ne prenne trop de consistance aux yeux des autres. Prenant le pas sur ce que je suis véritablement par la même occasion. Est-ce possible ? J’avoue que j’en arrive à me poser la question . Et avec le pseudo que je me suis choisi je suppose que je n’ai pas besoin de vous faire un dessin si je vous dit que toute tentative d’introspection tourne en cauchemar.
Pourtant, non, au risque de me répéter, je ne suis pas [moi]. Mes coups de gueule sont réels, mes interrogations, mes coups de cœur, mes rares coups de blues ou de moins bien, mes fous-rire aussi mais ne vous avisez pas de penser que je suis [moi]. Je veux dire “que [moi]” et pas la jeune femme de la vie de tous les jours avec ses pépites de chocolat problèmes et de petits tracas dedans. Vous ne seriez pas dans le vrai. Vous risqueriez même d’être déçu. Ne sous-estimez pas la part de mise en scène bien souvent involontaire (pour ma part) mais humaine qu’il y a dans le genre d’exercice que je pratique. La nuance, et par conséquent ce que je suis réellement en tant qu’individu, réside dans tout ce que je n’écris pas; que je ne raconte pas ici pudeur oblige… Ma vraie vie en gros.
Un blog est un prisme déformant par excellence. Dans l’emphase et l’exagération le plus souvent que se soit de manière positive ou négative d’ailleurs. J’ai appris. Dans la surprise et l’agacement parfois mais je le répète, j’apprends toujours et surtout je fais avec… 99% du temps . J’essaye d’accepter les règles intrinsèques de ce jeu – règles que l’on apprend sur le tas quelque soit ce que l’on peut lire à droite ou à gauche – et surtout, surtout de fixer les miennes. Dans cette dictature qui se veut éclairée (non ce n’est pas une démocratie au sens propre du terme) il faut un monarque en majesté. Be it ! Mais ciel, je n’arrive pas à croire que cela empêche de faire la part des choses !
Et je me suis rendue compte qu’il fallait que je le dise. Que je le formule véritablement pour éviter, disons, certains amalgames. Où plutôt pour expliquer pourquoi certains amalgames peuvent me faire… réagir.
Réagir. Pour moi principalement. Parce que je sais bien je sais bien que ce genre de billets ne change pas grand chose à la donne d’une part parce qu’ils ont une visibilité réduite et d’autre part pour les raisons que j’ai évoqué précédemment. Plus que dans la vie réelle, le décalage entre ce que vous êtes et l’image que vous renvoyez via un blog oscille entre l’infime et l’abyssal (j’exagère à peine). Et entre cette même image et celle que vos lecteurs vous renvoie la même échelle prévaut ! Certains pensent régler ce problème en bloguant à la troisième personne. Je n’y crois pas trop. Par contre, je suis intimement convaincue que l’image que quelqu’un se fait de vous, via vos écrits, dépend plus de ce qu’il est lui-même que de ce que vous êtes vous (cette réflexion est d’ailleurs comparable à celle que j’avais déjà abordé sur un autre billet sur le poids des mots). Combien de fois ne me suis-je pas retrouvée interloquée devant un commentaire en me disant “wait a minute, d’où ça sort ça ???” ou pire ” quand diable ai-je pu laisser croire une chose pareille ?”. D’expérience je sais maintenant que beaucoup d’entre vous, interprétez beaucoup plus que vous ne lisez (on le fait tous)… même si parfois j’en arrive parfois à m’interroger quant à ma part de responsabilité. Qui existe certes. La matière ne vous-est-elle pas gracieusement fournie par la maîtresse des lieux elle-même ? Sauf que cette matière vous permet de ne vous projeter… qu’un hologramme. Ne l’oubliez jamais.
Pourquoi est-ce si important, me direz-vous ? L’image projeté n’est pas si “affreuse” que ça (une vie de rêve, amour compris, dans une île paradisiaque, n’est-ce-pas ?), c’est quoi le problème ? Juste un souci de “vérité ”. J’aime que les choses soient claires, dites. Disons aussi que je me donne peut-être “bonne conscience” style “ils étaient avertis que je ne suis pas superwoman, que je ne suis pas flamboyante, que je ne suis pas gentille, que je n’ai pas réponse à tout, que je ne saute pas sur tout ce qui a deux chromosomes identiques dès que l’opportunité se présente etc.” Vous me suivez ?
Si vous me suivez, je suppose que vous avez compris qu’il ne s’agit nullement ici d’un acte de contrition. Bien au contraire… L’image que vous avez de [moi] c’est quelque chose qui ne m’appartient déjà plus, j’ai compris ça. Par contre, ne confondez pas s’il vous plaît; l’exercice de l’explication de texte ne m’amuse plus. A bon entendeur.
Sinon ? Sinon, let’s rock this blog as usual… autrement dit c’est le moment où vous m’avouez mesdemoiselles et mesdames que je vous ai terriblement manqué et que vos draps s’en souviennent encore…
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